DCU : O Ghel an Heu (one-shot)
Dec. 16th, 2010 03:19 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png){kind=small}
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silmakenO Ghel an Heu
Personnages/Couples : Tim, Kon, Dick, les Teen Titans (Kon/Tim)
Censure : K+/PG
Résumé : Tim trouve que s’embrasser sous le gui est la tradition la plus stupide jamais inventée. Kon n’est pas d’accord. (Dick n’a aucune compassion)
Disclaimer : Je ne prends au DC que ce qui m’arrange !
Date : mercredi 15 décembre 2010
Note : Et un cliché de plus, un ! (je me souviens pas en avoir déjà écrit que ce thème…)
L’idée avait été de Bart, Garfield s’était enthousiasmé et Cassie avait laissé faire pour remonter le moral des troupes.
« Et elle l’a regretté amèrement », ricana Rose.
Bart ne s’était pas arrêté aux décorations de Noël. Il y avait du gui partout dans la tour.
« Sur le coup, elle a rien dit, mais t’aurais vu sa tête la première fois que Big Boy a roulé un patin à Megan ! »
Et Rose en avait profité aussi, sans même parler de Lorena. Apparemment, le célibat de Conner avait déclenché le retour de Superboy, séducteur extraordinaire.
« C’est pas sa faute ! avait dit Bart à Tim. Il va pas les chercher ! Elles se jettent sur lui ! »
On ne pouvait pas dire qu’il protestait non plus, apparemment.
Il fut un temps, Tim aurait eu de la compassion pour Cassie. Mais elle avait choisi de plaquer Conner trois mois plus tôt. Maintenant, elle devait assumer.
Les choses étaient encore un peu tendues entre Tim et elles, ils n’avaient pas vraiment discuté depuis leur dernière rencontre. Tim admettait qu’il n’avait pas cherché à la revoir en tête à tête. Le contraire était tout aussi vrai.
Et autant autrefois elle lui demandait de façon sporadique s’il avait l’intention de revenir un jour chez les Teen Titans, autant depuis le retour de Conner, c’était silence radio sur le sujet. Et la rupture n’avait rien changé, au contraire.
Il ne savait pas quand elle avait compris, au juste, mais en tout cas, elle savait qu’il savait qu’elle savait qu’il savait qu’elle savait qu’il n’avait pas que des sentiments platoniques pour Conner.
Lorsqu’elle l’avait contacté pour demander de l’aide sur une enquête des Teen Titans, Tim avait deviné qu’elle avait quasiment le couteau sous la gorge. C’était flatteur, quelque part. Tim ne s’était pourtant jamais posé en rival.
Il restait toutefois suffisamment d’amitié entre eux pour qu’elle le prévienne au sujet du gui.
« Je les ai forcés à en retirer, ou on passerait plus de temps à s’embrasser qu’à quoique ce soit d’autre. »
Il fit bien attention à les éviter. Ce fut une réussite – du moins jusqu’à ce que Rose le pousse « malencontreusement » sous une branche et l’embrasse sans vergogne devant Bart, Conner, Jaime et Cassie.
Juste avant qu’il ne sorte de la tour.
Tim attendit patiemment que ça passe. Rose s’écarta avec un demi-sourire.
« Toujours aussi frigide, tête de piaf. »
Tim la foudroya du regard et se décala pour s’éloigner du gui. Bart rigola, Conner passa un bras autour de ses épaules, la main recourbée contre son corps.
Encore une fois, rester stoïque ne demanda aucun effort à Tim. Cette fois c’était parce qu’il avait de l’entraînement.
« Pauvre Tim. Tu te fais martyriser.
— Lâche-moi, grommela Tim. Il faut que j’y aille.
— Eh, pas si vite ! » lança Bart.
Tim tourna la tête vers lui. Son ami indiquait le seuil de la porte où il se tenait avec Conner.
Avec un sentiment d’horreur croissant, Tim leva lentement la tête.
Non.
Conner lâcha un rire un peu nerveux.
« Ce n’était pas là il y a une seconde, fit Tim.
— C’est pas moi ! » lança tout de suite Bart, responsable et coupable.
Je vais le tuer.
Comme ça, Jason aurait de la compagnie et cesserait peut-être de chouiner sur son statut de rebelle incompris.
« Bon, bah… » commença Conner en se tournant vers Tim.
Incrédule, Tim fit presque un bond en arrière.
« Tu n’as pas l’intention de jouer le jeu ? »
Conner haussa les épaules.
« C’est juste un baiser », dit-il.
Tim jeta un coup d’œil à Cassie qui pinçait les lèvres, le regard vissé au sol, la main crispée sur son fouet.
Ce serait n’importe qui d’autre, ce ne serait pas Conner, il aurait pensé : « Il fait ça pour la blesser. »
Mais c’était Conner.
Alors il ne se rendait pas compte que Cassie regrettait clairement sa décision mais qu’elle avait trop de fierté pour l’admettre, pour lui demander de revenir.
Cette fois, Tim compatissait. Un peu.
« J’ai déjà donné », déclara-t-il.
Il tourna les talons.
« Hé ! J’embrasse bien ! protesta Conner. Demande à Lorena !
— Et Megan et Rose et Amy, ajouta Jaime.
— Et Virgil ! » insista Bart.
Tim se figea. Un batarang s’était comme matérialisé dans sa main. Il se força à le replier, à tendre le bras pour déverrouiller le batplane.
« Sérieusement, Tim », fit Conner.
Tim claqua la porte du batplane derrière lui.
¤
Conner lui envoya un email dans la demi-heure qui suivit.
« Si ça nous porte malheur pour la nouvelle année, c’est ta faute ! »
Tim faillit lui répondre par un virus.
¤
L’affaire s’éternisant, il profita d’un soir où le petit monstre n’était pas accroché à la cape de Dick pour lui exprimer sa frustration.
« Il ne me lâche pas ! Il en est à m’envoyer des textos ! Tout ça parce qu’il est vexé que j’aie refusé ! Je ne vois pas pourquoi, apparemment il ne manque pas de personnes à embrasser », grogna Tim.
Il avait embrassé Static. Virgil. Et même si c’était sous le gui, même s’il avait sûrement fait ça pour émoustiller Rose et Lorena… il n’avait pas le droit. Il n’avait pas le droit d’être suffisamment sûr de lui pour embrasser des garçons comme ça, pour dire « ce n’est qu’un baiser » en parlant d’un baiser avec Tim.
Il n’avait pas le droit de lui faire ça.
« Non mais je rêve, fit Dick.
— Pas vrai ?
— Non, pas lui, toi.
— … pardon ? »
Dick leva les bras en l’air de façon exaspérée.
« Le mec dont tu es dingue te coure après pare qu’il veut t’embrasser et non seulement tu te fais prier mais en plus tu râles ? Tim, sérieusement ! Il y en a qui tuerait pour que ça leur arrive !
— Ce n’est pas comme s’il voulait vraiment !
— Mais à part ça, il te harcèle. Qu’est-ce qu’il te faut de plus ? »
Tim n’eut pas l’occasion de répondre, Oracle leur signala un cambriolage à quelques rues de là et Dick démarra immédiatement, Tim sur les talons.
Ils n’eurent pas l’occasion d’en reparler. Toutefois, juste avant qu’il ne se couche, Tim reçut un texto de son aîné.
« Saisis ta chance. »
¤
« Il y a quelqu’un dans la vie de Dick », déclara Tim en regardant l’une de ses frites d’un air soupçonneux.
Assis par terre en face de lui, Conner avala sa bouchée de hamburger, sourcils haussés (dans l’esprit de « la blague la plus longue est la meilleure », il ne perdait pas une occasion de ramener quelque chose de chez Red Robin).
Il était arrivé une demi-heure plus tôt dans la chambre de Tim.
Ils avaient pris l’habitude de se retrouver tous les jeudis soirs après minuit, à moins d’une urgence. Bart était théoriquement de la partie mais ne venait que rarement et justifiait ses absences d’excuses plus ou moins douteuses.
Conner pensait qu’il sortait avec Rose ces soirs-là,
Tim avait sa propre opinion sur la question, et ça le mortifiait un peu.
(« T’es pas vraiment subtil », lui avait commenté Bart une fois.)
« Et ? fit Conner.
— Je crois que ce n’est pas réciproque.
— Quoi ? Qu’est-ce qui te fait penser ça ?
— Un commentaire qu’il m’a fait. »
Conner posa son hamburger, s’essuya les doigts sur une serviette en papier et secoua la tête.
« La vache, c’est pas quelqu’un qu’on imagine avoir ce genre de problème.
— Tout le monde a ce genre de problèmes. »
Ça ne suffisait pas d’être bien fichu. La vie sentimentale de Dick ressemblait à Gotham après le tremblement de terre.
Et la comparaison n’était pas de Tim.
« Mais Dick. Si lui il a du mal, alors le commun des mortels est condamné. »
Tim secoua la tête.
« Il fut un temps, tu ne te considérais pas comme faisant partie de la plèbe, sur ce sujet. »
Conner haussa les épaules.
« Quand ta copine te plaque parce que tu t’inquiètes trop pour elle et que ton meilleur pote refuse de t’embrasser sous le gui, tu apprends à relativiser.
— Arrête avec ça, fit Tim, irrité.
— Avoue que c’est déprimant, la façon dont tu refuses catégoriquement. »
Tim sentit ses dents crisser.
Il décroisa les jambes et traversa sur les genoux la distance qui le séparait de Conner. Ce dernier écarquilla les yeux lorsqu’il plaça les mains sur ses épaules. Les tempes bourdonnantes, Tim refusa pourtant de se laisser intimider.
Saisis ta chance.
Il déposa un baiser sur les lèvres de Conner.
Même pas suffisamment longtemps pour les goûter.
« Voilà, dit-il tout de suite, se forçant à garder le regard droit. Maintenant tu… »
Conner le renversa sur le parquet. La télékinésie amortit sa chute, la bouche de Conner se plaqua contre la sienne.
Conner l’embrassa.
Il avait les lèvres salées, eut le temps de penser Tim avant qu’un réflexe (complètement idiot, commenta la voix de Dick dans sa tête) lui fasse détourner le visage.
Ses mains traîtresses s’étaient refermées sur le t-shirt de Conner.
« Qu’est-ce que tu fous ?! »
Conner prit une inspiration.
« Aveux complets, c’est moi qui ai demandé à Bart de placer le gui au-dessus de nous à la moindre occasion.
— Quoi ? Mais pourquoi ? »
Conner avait l’air sérieux, presque sombre.
« Il faut vraiment que je te le dise ? »
Tim secoua la tête, plus pour réfuter ce que Conner sous-entendait que pour répondre à sa question. Il avait besoin d’air. Il appuya doucement sur la poitrine de Conner qui se rassit tout de suite, entraînant Tim avec lui avant de le lâcher.
« Je ne comprends pas », dit Tim sans le regarder.
Il ne savait pas ce que Conner verrait sur son visage. Il n’arrivait pas à maîtriser son expression. Il n’arrivait même pas à déterminer ce qu’il ressentait.
Il entendit Conner souffler doucement.
« Tu te souviens de notre première rencontre ? »
Metallo, Ivy, Alfred et Tim à Hawaii. Non, il n’avait pas oublié.
« Tout à la fin, quand on s’est retrouvés à Gotham, j’avais l’intention de te demander de sortir avec moi. »
Tim redressa brusquement la tête. Conner croisa son regard, toujours sérieux.
« Mais tu as filé comme la sale petite chauve-souris que tu es, sans me laisser un moyen de te contacter. Et puis… tu n’as jamais eu l’air vraiment très intéressé. Honnêtement, tu n’as jamais eu l’air très intéressé par personne, même pas les filles avec qui tu sortais. J’avais complètement mis de côté l’idée que toi et moi… »
Il se passa une main dans les cheveux.
Tim avait la gorge bloquée.
« … Et puis je suis mort. Et bordel, Tim, tu… » Il lâcha un petit rire qui n’avait rien de joyeux. « Je suis pas complètement idiot. Tu as essayé de me cloner. Tu as pillé les labos de Luthor pour y arriver. Et puis Cassie m’a dit que vous vous êtes embrassés parce que je vous manquais. Et puis tu m’as… d’accord, j’aurais préféré ne jamais mourir, que vous n’ayez jamais vécu ça mais… si ça n’était pas arrivé, j’aurais jamais su et…
— Elle est encore amoureuse de toi, dit Tim comme dans un rêve. Elle te reprendrait si tu voulais. »
Conner secoua la tête et appuya la main sur la cheville de Tim, grande et chaude.
« Elle avait raison sur un point. Depuis que j’ai compris, pour toi, j’ai pas arrêté d’y penser. Et ça commençait à aller mal avec Cassie, ce qui n’arrangeait pas que je pensais tout le temps à toi. Alors j’ai culpabilisé et j’ai probablement trop compensé avec elle et ça n’a pas amélioré les choses. Elle a craqué plus vite mais… je me serais décidé à rompre. »
Conner baissa les yeux.
« Mon discours était plus cool dans ma tête, et on parlait moins de Cassie. En fait, on parlait moins tout court. »
Tim avala difficilement sa salive.
« C’est important, dit-il, de mettre ces choses au point.
— C’est suffisamment au point ? »
Il hocha lentement la tête. Conner lui décocha un sourire éclatant et se pencha vers lui. Mais au lieu de l’embrasser, il appuya le front contre le sien, posa une main contre le cœur de Tim qui battait à cent à l’heure.
« Toi et moi, dit-il, ça va être mythique. »
Tim l’embrassa pour le faire taire, pour vérifier.
Conner le serra contre lui lorsqu’il répondit au baiser.
¤
« Comme ça, tu voulais sortir avec moi dès le début », fit Tim plus tard, allongé sur la moquette, la tête tout près de celle de Conner.
Ils se tenaient la main.
Un nombre incalculable de baisers plus tard, Tim n’avait pas encore tout à fait réalisé.
« J’étais sûr que tu focaliserais là-dessus.
— Je t’aurais probablement envoyé bouler.
—A-ouch.
— Tu faisais Hawaii-Gotham en huit heures. Ce n’était pas vraiment impressionnant.
— Je suis arrivé en moins de sept, juste pour toi ! Et on ne se connaissait même pas encore. J’étais de toute évidence le petit ami idéal. »
Tim sourit, les yeux fermés.
« De toute évidence. »
(fin)
Wikipedia vous informe :
Du temps des Gaulois, les druides allaient en forêt pour couper le gui sacré, le sixième jour de l'année celtique. Ils coupaient le gui en s'exclamant : « O Ghel an Heu » ce qui signifie littéralement « Que le blé germe ».
2213 mots
Personnages/Couples : Tim, Kon, Dick, les Teen Titans (Kon/Tim)
Censure : K+/PG
Résumé : Tim trouve que s’embrasser sous le gui est la tradition la plus stupide jamais inventée. Kon n’est pas d’accord. (Dick n’a aucune compassion)
Disclaimer : Je ne prends au DC que ce qui m’arrange !
Date : mercredi 15 décembre 2010
Note : Et un cliché de plus, un ! (je me souviens pas en avoir déjà écrit que ce thème…)
L’idée avait été de Bart, Garfield s’était enthousiasmé et Cassie avait laissé faire pour remonter le moral des troupes.
« Et elle l’a regretté amèrement », ricana Rose.
Bart ne s’était pas arrêté aux décorations de Noël. Il y avait du gui partout dans la tour.
« Sur le coup, elle a rien dit, mais t’aurais vu sa tête la première fois que Big Boy a roulé un patin à Megan ! »
Et Rose en avait profité aussi, sans même parler de Lorena. Apparemment, le célibat de Conner avait déclenché le retour de Superboy, séducteur extraordinaire.
« C’est pas sa faute ! avait dit Bart à Tim. Il va pas les chercher ! Elles se jettent sur lui ! »
On ne pouvait pas dire qu’il protestait non plus, apparemment.
Il fut un temps, Tim aurait eu de la compassion pour Cassie. Mais elle avait choisi de plaquer Conner trois mois plus tôt. Maintenant, elle devait assumer.
Les choses étaient encore un peu tendues entre Tim et elles, ils n’avaient pas vraiment discuté depuis leur dernière rencontre. Tim admettait qu’il n’avait pas cherché à la revoir en tête à tête. Le contraire était tout aussi vrai.
Et autant autrefois elle lui demandait de façon sporadique s’il avait l’intention de revenir un jour chez les Teen Titans, autant depuis le retour de Conner, c’était silence radio sur le sujet. Et la rupture n’avait rien changé, au contraire.
Il ne savait pas quand elle avait compris, au juste, mais en tout cas, elle savait qu’il savait qu’elle savait qu’il savait qu’elle savait qu’il n’avait pas que des sentiments platoniques pour Conner.
Lorsqu’elle l’avait contacté pour demander de l’aide sur une enquête des Teen Titans, Tim avait deviné qu’elle avait quasiment le couteau sous la gorge. C’était flatteur, quelque part. Tim ne s’était pourtant jamais posé en rival.
Il restait toutefois suffisamment d’amitié entre eux pour qu’elle le prévienne au sujet du gui.
« Je les ai forcés à en retirer, ou on passerait plus de temps à s’embrasser qu’à quoique ce soit d’autre. »
Il fit bien attention à les éviter. Ce fut une réussite – du moins jusqu’à ce que Rose le pousse « malencontreusement » sous une branche et l’embrasse sans vergogne devant Bart, Conner, Jaime et Cassie.
Juste avant qu’il ne sorte de la tour.
Tim attendit patiemment que ça passe. Rose s’écarta avec un demi-sourire.
« Toujours aussi frigide, tête de piaf. »
Tim la foudroya du regard et se décala pour s’éloigner du gui. Bart rigola, Conner passa un bras autour de ses épaules, la main recourbée contre son corps.
Encore une fois, rester stoïque ne demanda aucun effort à Tim. Cette fois c’était parce qu’il avait de l’entraînement.
« Pauvre Tim. Tu te fais martyriser.
— Lâche-moi, grommela Tim. Il faut que j’y aille.
— Eh, pas si vite ! » lança Bart.
Tim tourna la tête vers lui. Son ami indiquait le seuil de la porte où il se tenait avec Conner.
Avec un sentiment d’horreur croissant, Tim leva lentement la tête.
Non.
Conner lâcha un rire un peu nerveux.
« Ce n’était pas là il y a une seconde, fit Tim.
— C’est pas moi ! » lança tout de suite Bart, responsable et coupable.
Je vais le tuer.
Comme ça, Jason aurait de la compagnie et cesserait peut-être de chouiner sur son statut de rebelle incompris.
« Bon, bah… » commença Conner en se tournant vers Tim.
Incrédule, Tim fit presque un bond en arrière.
« Tu n’as pas l’intention de jouer le jeu ? »
Conner haussa les épaules.
« C’est juste un baiser », dit-il.
Tim jeta un coup d’œil à Cassie qui pinçait les lèvres, le regard vissé au sol, la main crispée sur son fouet.
Ce serait n’importe qui d’autre, ce ne serait pas Conner, il aurait pensé : « Il fait ça pour la blesser. »
Mais c’était Conner.
Alors il ne se rendait pas compte que Cassie regrettait clairement sa décision mais qu’elle avait trop de fierté pour l’admettre, pour lui demander de revenir.
Cette fois, Tim compatissait. Un peu.
« J’ai déjà donné », déclara-t-il.
Il tourna les talons.
« Hé ! J’embrasse bien ! protesta Conner. Demande à Lorena !
— Et Megan et Rose et Amy, ajouta Jaime.
— Et Virgil ! » insista Bart.
Tim se figea. Un batarang s’était comme matérialisé dans sa main. Il se força à le replier, à tendre le bras pour déverrouiller le batplane.
« Sérieusement, Tim », fit Conner.
Tim claqua la porte du batplane derrière lui.
¤
Conner lui envoya un email dans la demi-heure qui suivit.
« Si ça nous porte malheur pour la nouvelle année, c’est ta faute ! »
Tim faillit lui répondre par un virus.
¤
L’affaire s’éternisant, il profita d’un soir où le petit monstre n’était pas accroché à la cape de Dick pour lui exprimer sa frustration.
« Il ne me lâche pas ! Il en est à m’envoyer des textos ! Tout ça parce qu’il est vexé que j’aie refusé ! Je ne vois pas pourquoi, apparemment il ne manque pas de personnes à embrasser », grogna Tim.
Il avait embrassé Static. Virgil. Et même si c’était sous le gui, même s’il avait sûrement fait ça pour émoustiller Rose et Lorena… il n’avait pas le droit. Il n’avait pas le droit d’être suffisamment sûr de lui pour embrasser des garçons comme ça, pour dire « ce n’est qu’un baiser » en parlant d’un baiser avec Tim.
Il n’avait pas le droit de lui faire ça.
« Non mais je rêve, fit Dick.
— Pas vrai ?
— Non, pas lui, toi.
— … pardon ? »
Dick leva les bras en l’air de façon exaspérée.
« Le mec dont tu es dingue te coure après pare qu’il veut t’embrasser et non seulement tu te fais prier mais en plus tu râles ? Tim, sérieusement ! Il y en a qui tuerait pour que ça leur arrive !
— Ce n’est pas comme s’il voulait vraiment !
— Mais à part ça, il te harcèle. Qu’est-ce qu’il te faut de plus ? »
Tim n’eut pas l’occasion de répondre, Oracle leur signala un cambriolage à quelques rues de là et Dick démarra immédiatement, Tim sur les talons.
Ils n’eurent pas l’occasion d’en reparler. Toutefois, juste avant qu’il ne se couche, Tim reçut un texto de son aîné.
« Saisis ta chance. »
¤
« Il y a quelqu’un dans la vie de Dick », déclara Tim en regardant l’une de ses frites d’un air soupçonneux.
Assis par terre en face de lui, Conner avala sa bouchée de hamburger, sourcils haussés (dans l’esprit de « la blague la plus longue est la meilleure », il ne perdait pas une occasion de ramener quelque chose de chez Red Robin).
Il était arrivé une demi-heure plus tôt dans la chambre de Tim.
Ils avaient pris l’habitude de se retrouver tous les jeudis soirs après minuit, à moins d’une urgence. Bart était théoriquement de la partie mais ne venait que rarement et justifiait ses absences d’excuses plus ou moins douteuses.
Conner pensait qu’il sortait avec Rose ces soirs-là,
Tim avait sa propre opinion sur la question, et ça le mortifiait un peu.
(« T’es pas vraiment subtil », lui avait commenté Bart une fois.)
« Et ? fit Conner.
— Je crois que ce n’est pas réciproque.
— Quoi ? Qu’est-ce qui te fait penser ça ?
— Un commentaire qu’il m’a fait. »
Conner posa son hamburger, s’essuya les doigts sur une serviette en papier et secoua la tête.
« La vache, c’est pas quelqu’un qu’on imagine avoir ce genre de problème.
— Tout le monde a ce genre de problèmes. »
Ça ne suffisait pas d’être bien fichu. La vie sentimentale de Dick ressemblait à Gotham après le tremblement de terre.
Et la comparaison n’était pas de Tim.
« Mais Dick. Si lui il a du mal, alors le commun des mortels est condamné. »
Tim secoua la tête.
« Il fut un temps, tu ne te considérais pas comme faisant partie de la plèbe, sur ce sujet. »
Conner haussa les épaules.
« Quand ta copine te plaque parce que tu t’inquiètes trop pour elle et que ton meilleur pote refuse de t’embrasser sous le gui, tu apprends à relativiser.
— Arrête avec ça, fit Tim, irrité.
— Avoue que c’est déprimant, la façon dont tu refuses catégoriquement. »
Tim sentit ses dents crisser.
Il décroisa les jambes et traversa sur les genoux la distance qui le séparait de Conner. Ce dernier écarquilla les yeux lorsqu’il plaça les mains sur ses épaules. Les tempes bourdonnantes, Tim refusa pourtant de se laisser intimider.
Saisis ta chance.
Il déposa un baiser sur les lèvres de Conner.
Même pas suffisamment longtemps pour les goûter.
« Voilà, dit-il tout de suite, se forçant à garder le regard droit. Maintenant tu… »
Conner le renversa sur le parquet. La télékinésie amortit sa chute, la bouche de Conner se plaqua contre la sienne.
Conner l’embrassa.
Il avait les lèvres salées, eut le temps de penser Tim avant qu’un réflexe (complètement idiot, commenta la voix de Dick dans sa tête) lui fasse détourner le visage.
Ses mains traîtresses s’étaient refermées sur le t-shirt de Conner.
« Qu’est-ce que tu fous ?! »
Conner prit une inspiration.
« Aveux complets, c’est moi qui ai demandé à Bart de placer le gui au-dessus de nous à la moindre occasion.
— Quoi ? Mais pourquoi ? »
Conner avait l’air sérieux, presque sombre.
« Il faut vraiment que je te le dise ? »
Tim secoua la tête, plus pour réfuter ce que Conner sous-entendait que pour répondre à sa question. Il avait besoin d’air. Il appuya doucement sur la poitrine de Conner qui se rassit tout de suite, entraînant Tim avec lui avant de le lâcher.
« Je ne comprends pas », dit Tim sans le regarder.
Il ne savait pas ce que Conner verrait sur son visage. Il n’arrivait pas à maîtriser son expression. Il n’arrivait même pas à déterminer ce qu’il ressentait.
Il entendit Conner souffler doucement.
« Tu te souviens de notre première rencontre ? »
Metallo, Ivy, Alfred et Tim à Hawaii. Non, il n’avait pas oublié.
« Tout à la fin, quand on s’est retrouvés à Gotham, j’avais l’intention de te demander de sortir avec moi. »
Tim redressa brusquement la tête. Conner croisa son regard, toujours sérieux.
« Mais tu as filé comme la sale petite chauve-souris que tu es, sans me laisser un moyen de te contacter. Et puis… tu n’as jamais eu l’air vraiment très intéressé. Honnêtement, tu n’as jamais eu l’air très intéressé par personne, même pas les filles avec qui tu sortais. J’avais complètement mis de côté l’idée que toi et moi… »
Il se passa une main dans les cheveux.
Tim avait la gorge bloquée.
« … Et puis je suis mort. Et bordel, Tim, tu… » Il lâcha un petit rire qui n’avait rien de joyeux. « Je suis pas complètement idiot. Tu as essayé de me cloner. Tu as pillé les labos de Luthor pour y arriver. Et puis Cassie m’a dit que vous vous êtes embrassés parce que je vous manquais. Et puis tu m’as… d’accord, j’aurais préféré ne jamais mourir, que vous n’ayez jamais vécu ça mais… si ça n’était pas arrivé, j’aurais jamais su et…
— Elle est encore amoureuse de toi, dit Tim comme dans un rêve. Elle te reprendrait si tu voulais. »
Conner secoua la tête et appuya la main sur la cheville de Tim, grande et chaude.
« Elle avait raison sur un point. Depuis que j’ai compris, pour toi, j’ai pas arrêté d’y penser. Et ça commençait à aller mal avec Cassie, ce qui n’arrangeait pas que je pensais tout le temps à toi. Alors j’ai culpabilisé et j’ai probablement trop compensé avec elle et ça n’a pas amélioré les choses. Elle a craqué plus vite mais… je me serais décidé à rompre. »
Conner baissa les yeux.
« Mon discours était plus cool dans ma tête, et on parlait moins de Cassie. En fait, on parlait moins tout court. »
Tim avala difficilement sa salive.
« C’est important, dit-il, de mettre ces choses au point.
— C’est suffisamment au point ? »
Il hocha lentement la tête. Conner lui décocha un sourire éclatant et se pencha vers lui. Mais au lieu de l’embrasser, il appuya le front contre le sien, posa une main contre le cœur de Tim qui battait à cent à l’heure.
« Toi et moi, dit-il, ça va être mythique. »
Tim l’embrassa pour le faire taire, pour vérifier.
Conner le serra contre lui lorsqu’il répondit au baiser.
¤
« Comme ça, tu voulais sortir avec moi dès le début », fit Tim plus tard, allongé sur la moquette, la tête tout près de celle de Conner.
Ils se tenaient la main.
Un nombre incalculable de baisers plus tard, Tim n’avait pas encore tout à fait réalisé.
« J’étais sûr que tu focaliserais là-dessus.
— Je t’aurais probablement envoyé bouler.
—A-ouch.
— Tu faisais Hawaii-Gotham en huit heures. Ce n’était pas vraiment impressionnant.
— Je suis arrivé en moins de sept, juste pour toi ! Et on ne se connaissait même pas encore. J’étais de toute évidence le petit ami idéal. »
Tim sourit, les yeux fermés.
« De toute évidence. »
(fin)
Wikipedia vous informe :
Du temps des Gaulois, les druides allaient en forêt pour couper le gui sacré, le sixième jour de l'année celtique. Ils coupaient le gui en s'exclamant : « O Ghel an Heu » ce qui signifie littéralement « Que le blé germe ».
2213 mots
![[identity profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/openid.png){kind=small}
no subject
Date: 2010-12-17 12:30 am (UTC)Et Dick en super confident <3
Et Bart en poseur de gui entremetteur <3
« Mais tu as filé comme la sale petite chauve-souris que tu es, sans me laisser un moyen de te contacter. "
Cette phrase m'a fait trop rire XD
Et Kon a tellement raison, lui et Tim, ça va être mythique!
<33333
aaaaaaaaah, je suis en total mode fluff maintenant. *_*
no subject
Date: 2011-01-17 06:46 am (UTC)Fluff is good for the soul :D :D
no subject
Date: 2010-12-17 02:23 am (UTC)J'adore les réactions de Tim, les mains qui s'accrochent inconsciemment au tee-shirt !! *o*
Merci de ce moment de fluff !
no subject
Date: 2011-01-17 06:46 am (UTC)no subject
Date: 2010-12-17 08:51 am (UTC)J'adore !
Et puis Tim est un idiot, et le pauvre Kon, qui doit faire des plans machiavéliques dignes d'un Bat pour réussir.
Mais le plus fluff là dedans, c'est ♥Bart♥
no subject
Date: 2011-01-17 06:47 am (UTC)Bart est toujours awesome ♥
no subject
Date: 2010-12-17 09:07 am (UTC)Je n'ai point encore lu, mais ca vient sauver ma nuit de 3h !!
*serre amoureusement le one shot*
no subject
Date: 2011-01-17 06:49 am (UTC)no subject
Date: 2010-12-17 04:14 pm (UTC)no subject
Date: 2011-01-17 06:47 am (UTC)no subject
Date: 2010-12-17 06:44 pm (UTC)no subject
Date: 2011-01-17 06:48 am (UTC)no subject
Date: 2010-12-18 04:29 pm (UTC)♥
*chante*
Tim and Conner are in love
Don't try to deny their epic romance
:D
no subject
Date: 2011-01-17 06:48 am (UTC)vu comme ça XDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDD
♥
no subject
Date: 2010-12-19 10:57 am (UTC)no subject
Date: 2011-01-17 06:48 am (UTC)