DCU : Sans filet [one-shot]
Aug. 31st, 2008 09:07 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
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Sans filet
Prompt :
ksuden - Quelque chose dégoulinant de sucre et de fraternité presque obsessionnelle avec Dick et Tim !
Monde : Terre 1bis, où tout est pareil mais différent.
Personnages : Tim Drake, Dick Grayson, Bruce Wayne
Genre : fluff fraternel, un chouia d’angst (c’est des Bats, hein)
Censure : K+/PG
Spoilers : Pour Identity Crisis et Face the Face
Date : dimanche 31 août 2008
Disclaimer : Je ne possède rien d’autres que quelques comics :D
Note : j’ai écris très neutre, vous interprétez ce que vous voulez comme vous voulez. :p
L’aube se levait à peine lorsqu’une ombre se glissa dans la chambre de Timothy Drake. Ce dernier dormait encore, la tête enfouie dans l’oreiller, ignorant du terrible choc qu’il n’allait pas tarder à subir. L’ombre se rapprocha de lui dans un silence que Batman en personne n’aurait pas désavoué.
Néanmoins, l’entraînement intensif de Tim lui permit de percevoir la présence tout près de son lit ; il ouvrit les yeux, immédiatement conscient, se retourna, prêt à se redresser, mais il ne fut pas assez rapide.
L’ombre s’attendait à sa réaction et dès l’instant où Tim s’était retourné, lui avait bondi dessus.
« BOUH !
— AAACK ! »
Assis sur lui, Dick éclata de rire et se mit à lui ébouriffer les cheveux sans pitié.
« Diiiiick ! protesta Tim, tentant de se défendre avec difficulté.
— Bon anniversaire, petit frère ! »
Dick se servit du ressort du matelas pour revenir souplement sur le sol.
« Habille-toi, je te kidnappe. »
Tim tentait futilement de se remettre les cheveux en place ; il se frotta les yeux.
« Jason, sors de ce corps. »
Dick éclata de rire et se dirigea vers la fenêtre. Tim réprima difficilement un sourire alors qu’il se levait pour attraper des vêtements. En dehors même du profond bonheur que Dick soit venu pour lui, c’était le voir sautiller nerveusement sur ses talons, impatient et de bonne humeur, qui le ravissait.
Dick et Bruce étaient de nouveau en plein concours de celui qui ferait le plus mal à l’autre, et par conséquent aux deux. Bruce gagnait-perdait, comme toujours : Dick n’avait pas quitté Blüdhaven depuis des semaines. Bruce se raidissait encore plus que la norme à chaque fois que son ex-pupille était évoqué, Dick se faisait trop discret.
Cela interloquait complètement Tim que deux personnes s’aimant aussi fort pouvaient être capables de se blesser à ce point.
Mais là, Dick avait les yeux pétillants de plaisir lorsqu’il les posait sur Tim. Cela éveillait chez ce dernier un immense sentiment d’euphorie.
« On va où ? demanda-t-il joyeusement.
— Secret ! Je te kidnappe, je t’ai dit. »
Bruce va nous tuer, pensa Tim, se gardant bien de faire la remarque à voix haute. Maintenant, peut-être que Dick avait laissé un mot à Alfred.
Tim le rejoignit à la fenêtre.
Quelques minutes plus tard, il était assis sur la moto de Dick, fermement agrippé à sa taille ; ils filaient vers les docks, Tim traçait leur trajet par pur réflexe conditionné. La traversée de Gotham se fit en un temps record à cette heure où la ville s’éveillait à peine. Dick arrêta la moto en face d’un hangar immense. Tim retira son casque et lui jeta un regard interrogateur. Dick lui fit un clin d’œil, puis se dirigea vers la porte.
Une fois à l’intérieur, Tim resta bouche bée. L’intérieur du hangar avait été transformé en chapiteau de cirque. Des tentures rouges et jaunes pendaient aux cloisons ; au centre, au-dessus d’une piste de sable ronde, quatre trapèzes et un fil avaient été montés.
Incrédule, Tim se tourna vers Dick qui arborait un sourire taquin.
« Va t’asseoir, le spectacle ne va pas tarder à commencer ! »
Il lui indiqua une chaise en plastique sur laquelle on avait posé un coussin. Tim alla lentement s’asseoir pendant que Dick disparaissait derrière une tenture. Il allait voler, vraiment voler, comme un spectacle, pour Tim.
Quelques minutes plus tard, Dick ressurgissait de derrière le rideau, en petit short, tunique rouge et verte, cape jaune et courte, sourire canaille aux lèvres.
Tim se mordit la lèvre, regretta de ne pas avoir d’appareil photo sur lui : elles se seraient vendues chères auprès des Titans, surtout les anciens. Comment Dick réussissait à ne pas avoir l’air ridicule était un mystère que seule la longueur surnaturelle de ses jambes pouvait expliquer.
Dick exécuta une petite révérence puis entreprit de monter jusqu’à hauteur du fil. Tim le suivit avidement des yeux, le cœur battant et la gorge serrée sans raison aucune.
« Ouvrez grrrrrand les yeux ! s’exclama Dick. Voici un spectacle unique, vous n’en verrez jamais de pareil ailleurs ! Pour vous et seulement vous ce matin, Dick « Flying » Grayson va démontrer que la gravité n’a de prise que sur ceux qui s’y soumettent… »
Malgré lui, le regard de Tim parcourut la distance entre les trapèzes et le sol, l’absence de filet. Il frissonna. Il avait vu Nightwing plonger d’immeubles bien plus hauts, boulet de canon qui soudain déployait d’invisibles ailes et remontait vers le ciel. Mais ce n’était pas Nightwing qui s’apprêtait à sauter dans le vide ; Tim ne s’était jamais rendu compte à quel point le masque et le costume donnaient cette impression d’invulnérabilité.
S’il savait qu’il fait ça sans filet, Bruce le tuerait, pensa-t-il, et c’était ridicule mais tellement vrai, quelque part.
Dick tendit les bras, puis s’envola.
Tim remonta les genoux contre sa poitrine, yeux écarquillés, bouche presque ouverte ; saltos doubles, triples à quadruples – le quadruple salto ! −, les doigts semblant à peine s’accrocher au trapèze avant que le corps souple, léger, aérien, ne remonte soudain, atterrisse sur le fil comme s’il ne pesait rien. Dick volait, dansait dans le vide.
C’était si pareil et si différent que dans son souvenir, songea Tim, au bord de son siège, essoufflé, doigts crispés. Tellement plus beau, plus spectaculaire, tellement plus triste.
Il n’y avait personne pour rattraper Dick, personne pour lui prendre les mains, personne pour voler avec lui.
Sans le lâcher des yeux, Tim se mit à mâchonner l’ongle de son pouce, retenant presque sa respiration. Il avait envie, soudain, de bondir de sa chaise et de monter là-haut, dans les nuages avec Dick, de tendre les bras, de le rattraper, de lui montrer : tu n’es pas seul.
Mais il n’était pas assez fort.
Pas encore, se jura Tim.
Pas encore.
Lorsque Dick redescendit, il avait un sourire euphorique aux lèvres, il était couvert de sueur et Tim se jeta dans ses bras. Un rire surpris s’échappa de ses lèvres, mais il lui rendit son étreinte.
« Ça t’a plu ?
— T’es le meilleur. »
Au lieu de répondre par une plaisanterie habituelle, Dick lui donna un petit coup de tête affectueux, une caresse rapide sur la nuque.
Moins de trois quart d’heure plus tard, ils passaient le portail du Manoir Wayne et s’arrêtaient devant le garage. Tim ne put réprimer un sourire : Dick restait au moins pour le petit-déjeuner. Il le suivit à l’intérieur.
Là, Tim se figea. La lumière y était déjà allumée. Au milieu, appuyé contre une moto, Bruce les attendait, sans expression.
Oh, oh.
Il fit un pas en avant, dépassa Dick, prêt à se mettre en travers. Cela ne servirait à rien si Bruce décidait de lancer une de ses remarques acérées, mais montrerait bien sa position sur le sujet. Même s’il aimait Bruce comme un père…
Mais son expression s’adoucit soudain.
« Bon anniversaire, Tim. »
Embarrassé, ce dernier mit les mains dans les poches.
« Merci, Bruce. »
Le regard de celui-ci flotta un instant vers Dick qui s’affairait à ranger correctement sa moto, puis Bruce s’écarta de celle contre laquelle il était appuyé. C’était une que Tim n’avait jamais vue, un superbe trail tout fin, rouge et noir.
« Elle est pour toi », déclara Bruce.
Tim leva les yeux vers lui, surpris. Il faillit dire : « Mais, j’en ai déjà une… », lorsque Bruce corrigea :
« Pour Tim Drake. »
Il vint à ses côtés, mains dans les poches lui aussi.
« Robin a sa moto, mais je me suis dit que tu apprécierais de pouvoir circuler en civil, légalement. »
Un coin de sa bouche s’était relevé, petit sourire amusé. L’expression de Tim s’illumina, il se rapprocha de la machine, passa une main sur le siège de cuir.
« Classe, souffla-t-il. Elle est superbe, Bruce…
— Elle devrait te donner toute satisfaction, je l’ai testée moi-même. »
Tim revint vers lui et le serra fort ; Bruce, comme toujours, se raidit et, après un instant de flottement, appuya la main contre son épaule. Pris de pitié, Tim s’écarta.
« Ça veut dire qu’il va falloir que je passe mon permis ?
— On va t’inscrire cet après-midi. »
C’était Dick qui avait parlé ; Tim se tourna vers lui. Son aîné était contre un pilier, bras croisés.
« Je serai ton accompagnateur pour tes heures obligatoires, continua-t-il. Je… »
Coup d’œil furtif à Bruce, Tim faillit le manquer.
« … m’installe au manoir pour le mois. Pour que ce soit plus facile. »
Tim ouvrit des yeux grands comme des soucoupes.
« Mais… mais… et Blüdhaven ?
— Helena a accepté d’y patrouiller pour moi. »
L’attention de Tim allait de Dick à Bruce, qui eux refusaient de se regarder. Loin d’être réconciliés, donc, mais ils faisaient un effort pour lui et maintenant tout irait bien parce que Dick serait sur place : ils seraient obligés de se parler, au moins un peu. Et Tim avait Alfred de son côté.
Dick restait au manoir ! Ils allaient rouler ensemble (si Bruce avait testé la moto lui-même, ce ne pouvait être que la meilleure possible, ça allait être démentiel), passer du temps ensemble… et peut-être, peut-être que Dick voudrait bien commencer à lui apprendre à voler, pour qu’un jour Tim puisse être son filet.
Il leur décocha un sourire radieux, leur attrapa un bras chacun.
« Vous êtes géniaux, déclara-t-il d’un ton ferme. Et je meurs de faim. »
Alfred devait sûrement les attendre avec un petit-déjeuner absolument décadent. Tim les tira hors du garage sans perdre son sourire. Dehors, un soleil éclatant s’imposait dans le ciel.
La journée ne peut pas être meilleure.
(fin)
1621 mots
Prompt :
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Monde : Terre 1bis, où tout est pareil mais différent.
Personnages : Tim Drake, Dick Grayson, Bruce Wayne
Genre : fluff fraternel, un chouia d’angst (c’est des Bats, hein)
Censure : K+/PG
Spoilers : Pour Identity Crisis et Face the Face
Date : dimanche 31 août 2008
Disclaimer : Je ne possède rien d’autres que quelques comics :D
Note : j’ai écris très neutre, vous interprétez ce que vous voulez comme vous voulez. :p
L’aube se levait à peine lorsqu’une ombre se glissa dans la chambre de Timothy Drake. Ce dernier dormait encore, la tête enfouie dans l’oreiller, ignorant du terrible choc qu’il n’allait pas tarder à subir. L’ombre se rapprocha de lui dans un silence que Batman en personne n’aurait pas désavoué.
Néanmoins, l’entraînement intensif de Tim lui permit de percevoir la présence tout près de son lit ; il ouvrit les yeux, immédiatement conscient, se retourna, prêt à se redresser, mais il ne fut pas assez rapide.
L’ombre s’attendait à sa réaction et dès l’instant où Tim s’était retourné, lui avait bondi dessus.
« BOUH !
— AAACK ! »
Assis sur lui, Dick éclata de rire et se mit à lui ébouriffer les cheveux sans pitié.
« Diiiiick ! protesta Tim, tentant de se défendre avec difficulté.
— Bon anniversaire, petit frère ! »
Dick se servit du ressort du matelas pour revenir souplement sur le sol.
« Habille-toi, je te kidnappe. »
Tim tentait futilement de se remettre les cheveux en place ; il se frotta les yeux.
« Jason, sors de ce corps. »
Dick éclata de rire et se dirigea vers la fenêtre. Tim réprima difficilement un sourire alors qu’il se levait pour attraper des vêtements. En dehors même du profond bonheur que Dick soit venu pour lui, c’était le voir sautiller nerveusement sur ses talons, impatient et de bonne humeur, qui le ravissait.
Dick et Bruce étaient de nouveau en plein concours de celui qui ferait le plus mal à l’autre, et par conséquent aux deux. Bruce gagnait-perdait, comme toujours : Dick n’avait pas quitté Blüdhaven depuis des semaines. Bruce se raidissait encore plus que la norme à chaque fois que son ex-pupille était évoqué, Dick se faisait trop discret.
Cela interloquait complètement Tim que deux personnes s’aimant aussi fort pouvaient être capables de se blesser à ce point.
Mais là, Dick avait les yeux pétillants de plaisir lorsqu’il les posait sur Tim. Cela éveillait chez ce dernier un immense sentiment d’euphorie.
« On va où ? demanda-t-il joyeusement.
— Secret ! Je te kidnappe, je t’ai dit. »
Bruce va nous tuer, pensa Tim, se gardant bien de faire la remarque à voix haute. Maintenant, peut-être que Dick avait laissé un mot à Alfred.
Tim le rejoignit à la fenêtre.
Quelques minutes plus tard, il était assis sur la moto de Dick, fermement agrippé à sa taille ; ils filaient vers les docks, Tim traçait leur trajet par pur réflexe conditionné. La traversée de Gotham se fit en un temps record à cette heure où la ville s’éveillait à peine. Dick arrêta la moto en face d’un hangar immense. Tim retira son casque et lui jeta un regard interrogateur. Dick lui fit un clin d’œil, puis se dirigea vers la porte.
Une fois à l’intérieur, Tim resta bouche bée. L’intérieur du hangar avait été transformé en chapiteau de cirque. Des tentures rouges et jaunes pendaient aux cloisons ; au centre, au-dessus d’une piste de sable ronde, quatre trapèzes et un fil avaient été montés.
Incrédule, Tim se tourna vers Dick qui arborait un sourire taquin.
« Va t’asseoir, le spectacle ne va pas tarder à commencer ! »
Il lui indiqua une chaise en plastique sur laquelle on avait posé un coussin. Tim alla lentement s’asseoir pendant que Dick disparaissait derrière une tenture. Il allait voler, vraiment voler, comme un spectacle, pour Tim.
Quelques minutes plus tard, Dick ressurgissait de derrière le rideau, en petit short, tunique rouge et verte, cape jaune et courte, sourire canaille aux lèvres.
Tim se mordit la lèvre, regretta de ne pas avoir d’appareil photo sur lui : elles se seraient vendues chères auprès des Titans, surtout les anciens. Comment Dick réussissait à ne pas avoir l’air ridicule était un mystère que seule la longueur surnaturelle de ses jambes pouvait expliquer.
Dick exécuta une petite révérence puis entreprit de monter jusqu’à hauteur du fil. Tim le suivit avidement des yeux, le cœur battant et la gorge serrée sans raison aucune.
« Ouvrez grrrrrand les yeux ! s’exclama Dick. Voici un spectacle unique, vous n’en verrez jamais de pareil ailleurs ! Pour vous et seulement vous ce matin, Dick « Flying » Grayson va démontrer que la gravité n’a de prise que sur ceux qui s’y soumettent… »
Malgré lui, le regard de Tim parcourut la distance entre les trapèzes et le sol, l’absence de filet. Il frissonna. Il avait vu Nightwing plonger d’immeubles bien plus hauts, boulet de canon qui soudain déployait d’invisibles ailes et remontait vers le ciel. Mais ce n’était pas Nightwing qui s’apprêtait à sauter dans le vide ; Tim ne s’était jamais rendu compte à quel point le masque et le costume donnaient cette impression d’invulnérabilité.
S’il savait qu’il fait ça sans filet, Bruce le tuerait, pensa-t-il, et c’était ridicule mais tellement vrai, quelque part.
Dick tendit les bras, puis s’envola.
Tim remonta les genoux contre sa poitrine, yeux écarquillés, bouche presque ouverte ; saltos doubles, triples à quadruples – le quadruple salto ! −, les doigts semblant à peine s’accrocher au trapèze avant que le corps souple, léger, aérien, ne remonte soudain, atterrisse sur le fil comme s’il ne pesait rien. Dick volait, dansait dans le vide.
C’était si pareil et si différent que dans son souvenir, songea Tim, au bord de son siège, essoufflé, doigts crispés. Tellement plus beau, plus spectaculaire, tellement plus triste.
Il n’y avait personne pour rattraper Dick, personne pour lui prendre les mains, personne pour voler avec lui.
Sans le lâcher des yeux, Tim se mit à mâchonner l’ongle de son pouce, retenant presque sa respiration. Il avait envie, soudain, de bondir de sa chaise et de monter là-haut, dans les nuages avec Dick, de tendre les bras, de le rattraper, de lui montrer : tu n’es pas seul.
Mais il n’était pas assez fort.
Pas encore, se jura Tim.
Pas encore.
¤
Lorsque Dick redescendit, il avait un sourire euphorique aux lèvres, il était couvert de sueur et Tim se jeta dans ses bras. Un rire surpris s’échappa de ses lèvres, mais il lui rendit son étreinte.
« Ça t’a plu ?
— T’es le meilleur. »
Au lieu de répondre par une plaisanterie habituelle, Dick lui donna un petit coup de tête affectueux, une caresse rapide sur la nuque.
¤
Moins de trois quart d’heure plus tard, ils passaient le portail du Manoir Wayne et s’arrêtaient devant le garage. Tim ne put réprimer un sourire : Dick restait au moins pour le petit-déjeuner. Il le suivit à l’intérieur.
Là, Tim se figea. La lumière y était déjà allumée. Au milieu, appuyé contre une moto, Bruce les attendait, sans expression.
Oh, oh.
Il fit un pas en avant, dépassa Dick, prêt à se mettre en travers. Cela ne servirait à rien si Bruce décidait de lancer une de ses remarques acérées, mais montrerait bien sa position sur le sujet. Même s’il aimait Bruce comme un père…
Mais son expression s’adoucit soudain.
« Bon anniversaire, Tim. »
Embarrassé, ce dernier mit les mains dans les poches.
« Merci, Bruce. »
Le regard de celui-ci flotta un instant vers Dick qui s’affairait à ranger correctement sa moto, puis Bruce s’écarta de celle contre laquelle il était appuyé. C’était une que Tim n’avait jamais vue, un superbe trail tout fin, rouge et noir.
« Elle est pour toi », déclara Bruce.
Tim leva les yeux vers lui, surpris. Il faillit dire : « Mais, j’en ai déjà une… », lorsque Bruce corrigea :
« Pour Tim Drake. »
Il vint à ses côtés, mains dans les poches lui aussi.
« Robin a sa moto, mais je me suis dit que tu apprécierais de pouvoir circuler en civil, légalement. »
Un coin de sa bouche s’était relevé, petit sourire amusé. L’expression de Tim s’illumina, il se rapprocha de la machine, passa une main sur le siège de cuir.
« Classe, souffla-t-il. Elle est superbe, Bruce…
— Elle devrait te donner toute satisfaction, je l’ai testée moi-même. »
Tim revint vers lui et le serra fort ; Bruce, comme toujours, se raidit et, après un instant de flottement, appuya la main contre son épaule. Pris de pitié, Tim s’écarta.
« Ça veut dire qu’il va falloir que je passe mon permis ?
— On va t’inscrire cet après-midi. »
C’était Dick qui avait parlé ; Tim se tourna vers lui. Son aîné était contre un pilier, bras croisés.
« Je serai ton accompagnateur pour tes heures obligatoires, continua-t-il. Je… »
Coup d’œil furtif à Bruce, Tim faillit le manquer.
« … m’installe au manoir pour le mois. Pour que ce soit plus facile. »
Tim ouvrit des yeux grands comme des soucoupes.
« Mais… mais… et Blüdhaven ?
— Helena a accepté d’y patrouiller pour moi. »
L’attention de Tim allait de Dick à Bruce, qui eux refusaient de se regarder. Loin d’être réconciliés, donc, mais ils faisaient un effort pour lui et maintenant tout irait bien parce que Dick serait sur place : ils seraient obligés de se parler, au moins un peu. Et Tim avait Alfred de son côté.
Dick restait au manoir ! Ils allaient rouler ensemble (si Bruce avait testé la moto lui-même, ce ne pouvait être que la meilleure possible, ça allait être démentiel), passer du temps ensemble… et peut-être, peut-être que Dick voudrait bien commencer à lui apprendre à voler, pour qu’un jour Tim puisse être son filet.
Il leur décocha un sourire radieux, leur attrapa un bras chacun.
« Vous êtes géniaux, déclara-t-il d’un ton ferme. Et je meurs de faim. »
Alfred devait sûrement les attendre avec un petit-déjeuner absolument décadent. Tim les tira hors du garage sans perdre son sourire. Dehors, un soleil éclatant s’imposait dans le ciel.
La journée ne peut pas être meilleure.
(fin)
1621 mots
no subject
Date: 2008-08-31 07:23 pm (UTC)Ils vont devoir trouver quelque chose de vraiment exceptionnel pour l'an prochain s'ils veulent espérer faire mieux que cette année là !
Dick fait des réveils violents, dis donc. ca vaudrait presque un coussin dans la figure si ce n'était pas là. Et il doit être tout simplement magique quand il vole.
"Cela interloquait complètement Tim que deux personnes s’aimant aussi fort pouvaient être capables de se blesser à ce point. "
J'ai presque envie de lui dire que l'un ne va pas sans l'autre. C'en est presque une spécialité dans la famille.
no subject
Date: 2008-09-01 10:57 am (UTC)Ouiii, Tim et Dick sont fabuleux ensemble ! Et va falloir que j'écrive un truc sur : Dick Grayson, démasqué ! C'est un extra-terrestre/méta-humain ! XD XD
Contente que ça t'ait plu ! ♥
no subject
Date: 2008-09-01 12:27 pm (UTC)Une race d'extra-terrestre (une de plus) qui doit avoir un fort taux de caoutchouc dans le corps alors, en plus d'une incroyable légèreté ? (ça trés pub pour papier toilette, il manque que le côté doux de la chose).
Merci encore ! ^w^
Re: C'est pas du Batslash mais le grand sourire est là :D
Date: 2008-09-01 11:23 am (UTC)Ouiiiiiii, Dick et Tim sont merveilleux de choupinesse et de "c'est mon petit/grand frère !" ♥
Il faudra faire une fic rien que sur les jambes de Dick XD
merciiiiii ♥
no subject
Date: 2008-09-01 12:44 am (UTC)Entre les comics et ce
prompto-s , Tim est foutu : il va mourir d'over-cajoleries XD« Habille-toi, je te kidnappe. »
« Jason, sors de ce corps. »
XDXDXD Je savais déjà mais... XDXD
... Dick lui donna un petit coup de tête affectueux, une caresse rapide sur la nuque.
Dick est un chat !!!! XD
Ils sont trop mignons ! Dick et Bruce sont tellement juste dans leur attitude ("Bruce gagnait-perdait, comme toujours" So true !). Timmy est tellement
fanboylui !Ils sont géniaux!
Gah ♥
no subject
Date: 2008-09-01 11:30 am (UTC)et je sais que t'as une fic quelque part là-dessus, je le saiiiiiisDick est un chat !!!! XD
OMD BRISBY. JE FAIS QUOI, MOI, MAINTENANT, AVEC UN BUNNY PAREIL ?!
no subject
Date: 2008-09-01 11:39 am (UTC)J'ai une fic dessus moi ?XDXDXDXD
Et ben euh... Euh... Tu penses à Alfred qui angstise avec Dick et tu enfermes le lapin dans une cage pour le moment ?
no subject
Date: 2008-09-01 11:47 am (UTC)Ouiiiii, tu m'as dit que tu travaillais là-dessuuuusno subject
Date: 2008-09-01 11:56 am (UTC)...
Je ne t'avais pas donné plus de détails ? Parce que là ça ne me dit rien... ^^;;
(c'est pas celle pour réparer Tim et Kon ?)
no subject
Date: 2008-09-01 08:32 am (UTC)Dick et Bruce étaient de nouveau en plein concours de celui qui ferait le plus mal à l’autre, et par conséquent aux deux. Bruce gagnait-perdait, comme toujours
*couine*
no subject
Date: 2008-09-01 11:47 am (UTC)Surtout sur la crédibilité, ça fait super plaisir :)
no subject
Date: 2008-09-01 07:50 pm (UTC)Cute! Timmy!
Dick et Bruce qui s'entendent pour le bien de l'enfant XD
Je les ai trouvé adorable!
no subject
Date: 2008-09-02 01:21 pm (UTC)no subject
Date: 2010-03-06 10:48 pm (UTC)J'ai les larmes au bord des yeux là i____i à cause d'une petite métaphore !
Damned ! (En plus j'ai "We are family' qui s'est déclenché au moment où Dick annonce qu'il reste au Manoir)
Et tu fais une obsession pour Alfred et ses petits déjeuners non ?
Le potentiel émotion de la démonstration de Dick est tellement beau.
*est une fangirl et contente de l'être*
no subject
Date: 2010-03-07 09:13 am (UTC)Les petit-déjeuners d'Alfred et ses pancakes, absolument, s'il y a quelque chose qui doit ramener Dick à la maison, c'est ça XD
no subject
Date: 2010-03-07 05:49 pm (UTC)D'ailleurs faudra que je prenne le temps de reviewez Orange Blues <3 (tiens, comment on fait les coeurs ?)
Les pancakes de Alfred vraiment, j'aurais dis les tablettes de Bruce, mais bon... ^o^
(à force de parler de 'Dick' à tout bout de champs, les gens me regarde bizarrement...)
no subject
Date: 2010-03-07 05:52 pm (UTC)Disons que les tablettes de Bruce lui font passer la nuit au manoir, et les pancakes d'Alfred le font rester au matin XD
(LOL)