Entry tags:
DCU : Corde raide [marathon_prompt]
Corde raide
Prompt : - My life will suck without you. (Ma vie va être à chier sans toi) de
calliopel pour
marathon_prompt, avec les contraintes : Tim, Dick ou Tim, Damian
Couples/personnages : Tim, Dick (Tim/Dick)
Censure : K+/PG
Date : Lundi 11 octobre 2010
Disclaimer : I got nothing.
« Je ne comprends toujours pas pourquoi tu tiens tant à déménager », soupira Dick avec un air de chien battu.
Il était allongé en silence par terre, les jambes sur le lit de Tim, depuis un bon quart d’heure, à le fixer du regard. Assis à son bureau, concentré sur son ordinateur, Tim faisait jusqu’ici semblant de ne pas le voir.
« Si quelqu’un devrait, c’est pourtant toi, répliqua-t-il cette fois. Tu as manqué faire sauter le manoir quand tu as voulu ton indépendance.
— Oui, mais Bruce essayait de m’étouffer. Je ne t’étouffe pas ! … Je t’étouffe ? C’est pour ça ? Tu te sens réprimé ? Tim, je…
— Arrête de raconter n’importe quoi. »
Oui, Tim étouffait. Non, Dick ne l’étouffait pas. Enfin, si. Mais pas de la façon dont il s’imaginait.
En tant que Batman, Dick laissait à Red Robin toute sa liberté, n’intervenait que si Tim lui demandait son avis, s’assurait qu’il n’interrompait rien d’important lorsqu’il l’appelait en renfort, discutait avec lui de ses plans pour Gotham et le prévenait si l’une de ses enquêtes risquait de troubler celles de Tim.
Être l’allié, non, le partenaire de Batman n’avait jamais été aussi agréable.
À l’appartement, Dick se promenait à moitié nu malgré les remontrances d’Alfred et les hurlements de Damian, prenait Tim dans ses bras sans prévenir et mettait la tête sur ses cuisses lorsqu’ils regardaient la télé.
Vivre avec Dick était un véritable enfer.
« Je comprends que tu aies besoin de ton espace, reprit Dick d’une voix abattue. Mais je pensais que ça allait… Tu as ta chambre et tes enquêtes… Damian est encore un peu difficile, mais ça va mieux… J’avais l’impression qu’on fonctionnait bien. »
Et maintenant, Tim se sentait coupable. Il fit tourner sa chaise vers Dick. Ce dernier avait repris une position plus sensée, en tailleur sur le plancher. Le regard de Tim glissa malgré lui sur la peau dévoilée par le col en V de son t-shirt.
« Je m’en vais parce que tu te promènes en caleçon dans la cuisine à ton réveil », dit-il presque spontanément.
Dick le dévisagea comme s’il perdait la tête. C’était possible. Tim n’aurait jamais cru être prêt à discuter de ça un jour. Voilà où ça le menait, d’être avec Dick 24h/24 ou presque : il se mettait à vouloir parler.
« … je peux mettre un t-shirt ? proposa Dick lentement.
— … ce n’est pas le problème. »
Une espèce de folie téméraire s’empara de lui – plus tard, il se demanderait ce que qu’Alfred avait mis dans son café, ou l’exposition prolongée à Dick avait vraiment fini par le faire craquer.
Tim se leva de sa chaise et vint s’agenouiller devant Dick qui le regardait d’un air intrigué mais sans aucune méfiance.
Tim l’embrassa.
Une seconde, peut-être deux, un contact léger mais impossible à nier.
Dick resta parfaitement immobile mais lorsque Tim le regarda, il avait les yeux écarquillés sous le choc.
Tim se leva.
« C’est plus clair ? »
Il sortit de sa chambre sans attendre que Dick reprenne ses esprits.
¤
Tim passa la journée à courir en temps que Timothy Wayne, puis la nuit à terroriser le quartier de Crime Alley. Lorsqu’il rentra, Damian s’entraînait seul dans le batbunker, furieux parce que Dick était sorti sans lui.
Tim refusa de lui servir de partenaire (il n’était pas sûr de réussir à se retenir, ce soir, et malheureusement, faire de Damian son punching-ball ne résoudrait aucun de ses problèmes). Il monta se coucher et réussit à dormir quelques heures.
Il était réveillé depuis une dizaine de minutes lorsqu’on frappa doucement à la porte. Tim se passa une main dans les cheveux avec un soupir. Il se sentait nauséeux et n’arrivait pas tout à fait à le mettre sur le compte de la fatigue.
« J’arrive », dit-il.
Il enfila le pantalon plié sur sa chaise et alla ouvrir.
Dick était derrière la porte. La respiration de Tim se bloqua.
Il portait un jean et un t-shirt à moitié effacé des Gotham Knights. Il sentait bon – le bout de ses cheveux était mouillé, il sortait de la douche.
« Salut », fit-il d’un ton bizarre.
Il se racla la gorge.
« Je suis le voisin d’à côté, dit-il en indiquant sa chambre. On se croise souvent le matin. »
… quoi ?
« Je me demandais si ça te dirait de sortir un soir avec moi, continua Dick, les mains dans les poches. On pourrait aller au restaurant, voir un film. Quelque chose comme ça. »
Tim le dévisageait, synapses grillées. Puis quelque chose explosa dans sa poitrine.
« Sérieusement ? dit-il, la voix rauque.
— Tu crois vraiment que ça peut être autre chose que sérieux, entre nous ? » demanda Dick.
Non. Il y avait trop en jeu.
Il secoua la tête puis attrapa Dick par le t-shirt, sans le regarder et le tira vers lui.
« Pourquoi il t’a fallu autant de temps ? souffla-t-il.
— Hé, je réfléchis des fois, fit Dick d’un ton léger, en le prenant dans ses bras. Je ne suis pas le garçon que tu t’imagines. »
Tim étouffa un rire dans son épaule.
« Je ne t’imagine pas, idiot. Je t’ai. »
(fin)
857 mots
Prompt : - My life will suck without you. (Ma vie va être à chier sans toi) de
![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-userinfo.gif)
![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-community.gif)
Couples/personnages : Tim, Dick (Tim/Dick)
Censure : K+/PG
Date : Lundi 11 octobre 2010
Disclaimer : I got nothing.
« Je ne comprends toujours pas pourquoi tu tiens tant à déménager », soupira Dick avec un air de chien battu.
Il était allongé en silence par terre, les jambes sur le lit de Tim, depuis un bon quart d’heure, à le fixer du regard. Assis à son bureau, concentré sur son ordinateur, Tim faisait jusqu’ici semblant de ne pas le voir.
« Si quelqu’un devrait, c’est pourtant toi, répliqua-t-il cette fois. Tu as manqué faire sauter le manoir quand tu as voulu ton indépendance.
— Oui, mais Bruce essayait de m’étouffer. Je ne t’étouffe pas ! … Je t’étouffe ? C’est pour ça ? Tu te sens réprimé ? Tim, je…
— Arrête de raconter n’importe quoi. »
Oui, Tim étouffait. Non, Dick ne l’étouffait pas. Enfin, si. Mais pas de la façon dont il s’imaginait.
En tant que Batman, Dick laissait à Red Robin toute sa liberté, n’intervenait que si Tim lui demandait son avis, s’assurait qu’il n’interrompait rien d’important lorsqu’il l’appelait en renfort, discutait avec lui de ses plans pour Gotham et le prévenait si l’une de ses enquêtes risquait de troubler celles de Tim.
Être l’allié, non, le partenaire de Batman n’avait jamais été aussi agréable.
À l’appartement, Dick se promenait à moitié nu malgré les remontrances d’Alfred et les hurlements de Damian, prenait Tim dans ses bras sans prévenir et mettait la tête sur ses cuisses lorsqu’ils regardaient la télé.
Vivre avec Dick était un véritable enfer.
« Je comprends que tu aies besoin de ton espace, reprit Dick d’une voix abattue. Mais je pensais que ça allait… Tu as ta chambre et tes enquêtes… Damian est encore un peu difficile, mais ça va mieux… J’avais l’impression qu’on fonctionnait bien. »
Et maintenant, Tim se sentait coupable. Il fit tourner sa chaise vers Dick. Ce dernier avait repris une position plus sensée, en tailleur sur le plancher. Le regard de Tim glissa malgré lui sur la peau dévoilée par le col en V de son t-shirt.
« Je m’en vais parce que tu te promènes en caleçon dans la cuisine à ton réveil », dit-il presque spontanément.
Dick le dévisagea comme s’il perdait la tête. C’était possible. Tim n’aurait jamais cru être prêt à discuter de ça un jour. Voilà où ça le menait, d’être avec Dick 24h/24 ou presque : il se mettait à vouloir parler.
« … je peux mettre un t-shirt ? proposa Dick lentement.
— … ce n’est pas le problème. »
Une espèce de folie téméraire s’empara de lui – plus tard, il se demanderait ce que qu’Alfred avait mis dans son café, ou l’exposition prolongée à Dick avait vraiment fini par le faire craquer.
Tim se leva de sa chaise et vint s’agenouiller devant Dick qui le regardait d’un air intrigué mais sans aucune méfiance.
Tim l’embrassa.
Une seconde, peut-être deux, un contact léger mais impossible à nier.
Dick resta parfaitement immobile mais lorsque Tim le regarda, il avait les yeux écarquillés sous le choc.
Tim se leva.
« C’est plus clair ? »
Il sortit de sa chambre sans attendre que Dick reprenne ses esprits.
¤
Tim passa la journée à courir en temps que Timothy Wayne, puis la nuit à terroriser le quartier de Crime Alley. Lorsqu’il rentra, Damian s’entraînait seul dans le batbunker, furieux parce que Dick était sorti sans lui.
Tim refusa de lui servir de partenaire (il n’était pas sûr de réussir à se retenir, ce soir, et malheureusement, faire de Damian son punching-ball ne résoudrait aucun de ses problèmes). Il monta se coucher et réussit à dormir quelques heures.
Il était réveillé depuis une dizaine de minutes lorsqu’on frappa doucement à la porte. Tim se passa une main dans les cheveux avec un soupir. Il se sentait nauséeux et n’arrivait pas tout à fait à le mettre sur le compte de la fatigue.
« J’arrive », dit-il.
Il enfila le pantalon plié sur sa chaise et alla ouvrir.
Dick était derrière la porte. La respiration de Tim se bloqua.
Il portait un jean et un t-shirt à moitié effacé des Gotham Knights. Il sentait bon – le bout de ses cheveux était mouillé, il sortait de la douche.
« Salut », fit-il d’un ton bizarre.
Il se racla la gorge.
« Je suis le voisin d’à côté, dit-il en indiquant sa chambre. On se croise souvent le matin. »
… quoi ?
« Je me demandais si ça te dirait de sortir un soir avec moi, continua Dick, les mains dans les poches. On pourrait aller au restaurant, voir un film. Quelque chose comme ça. »
Tim le dévisageait, synapses grillées. Puis quelque chose explosa dans sa poitrine.
« Sérieusement ? dit-il, la voix rauque.
— Tu crois vraiment que ça peut être autre chose que sérieux, entre nous ? » demanda Dick.
Non. Il y avait trop en jeu.
Il secoua la tête puis attrapa Dick par le t-shirt, sans le regarder et le tira vers lui.
« Pourquoi il t’a fallu autant de temps ? souffla-t-il.
— Hé, je réfléchis des fois, fit Dick d’un ton léger, en le prenant dans ses bras. Je ne suis pas le garçon que tu t’imagines. »
Tim étouffa un rire dans son épaule.
« Je ne t’imagine pas, idiot. Je t’ai. »
(fin)
857 mots