shakeskp: (DCU - batchicks)
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Family (over)dose
Prompt : « Le problème avec toi Harper, c'est que t'es pas envieuse de mes capacités. T'es même pas assez intelligente pour ça. T'es juste verte de jalousie, parce que tu sais que tu l'as perdu, que tu l'auras plus jamais et que moi, il me quittera jamais. » de [livejournal.com profile] brisby_pops pour [livejournal.com profile] marathon_prompt, avec les contraintes : « DCU ; dispute épique !! ; Lian, Damian (plus ou moins Dick) »
Couples/personnages : Lian, Damian, Dick, Tim (Roy/Dick au passé, Dick/Tim)
Censure : T/PG-13
Date : samedi 9 octobre 2010
Disclaimer : I got nothing.

Note : j’ai un problème de changement de point de vue foireux au début et une fin trop abrupte, mais il commence à être tard :| m’en occuperai après la fin du marathon :|


« J’arrive pas à croire que tu lui parles comme ça », cracha Lian lorsque la porte du batbunker se referma derrière eux.
Elle détacha son masque et foudroya Damian du regard. Ce dernier lui jeta un regard dédaigneux.
« Je ne me souviens pas avoir jamais dit que ton opinion m’importait.
— Tu es vraiment détestable. Tu ne respectes rien ni personne. Même pas la seule personne qui croit un peu en toi. »
Quelque chose se tendit dans la mâchoire de Damian.
« Ne me parle pas de respect, tu ne sais même pas ce que ça veut dire. Tu crois que tu le respectes ? ricana-t-il. Tu minaudes et tu bats des cils et tu ne doutes pas un seul instant de son… affection. Ça n’est pas du respect.
— Parce que contester tout ce qu’il dit, c’est du respect, peut-être ? Je n’arrive pas à croire que tu sois Robin. Pourquoi ? Parce que tu as les gènes de Bruce ? Tu débarques et tu t’imposes et tu crois que tout t’es dû. Tu mérites pas qu’il te fasse confiance. Tu le mérites pas. »
D’un geste sec, Damian mit sa capuche. Il se tourna vers elle.
« Moi, je ne le mérite pas ? »
Il lâcha un rire cassant.
« Tu n’as aucune idée de ce que le mérite signifie ! Tu n’as jamais eu à te battre pour être acceptée, tu es venue au monde et c’est tout. Moi, je me suis battu ! Moi, je lui ai prouvé ce que je valais et il m’a gardé. Mais toi tu l’as perdu, Harper, tu l’as perdu pour toujours et moi il ne me quittera jamais ! »
Lian se jeta sur lui, la capuche vola, le coup de tête prit Damian par surprise mais il réagit immédiatement et la projeta en arrière. Elle se rattrapa d’une torsion du corps et revint à l’attaque, le visage déformé par la rage.
« Je te déteste ! hurla-t-elle. Tu comprends rien ! T’es qu’un connard pourri-gâté ! »
Damian bloqua le coup de pied, répliqua, Lian encaissa son poing en cillant à peine.
« Ça te tue, hein, dit-il, de savoir ? Savoir qu’il m’appartient ? Que tu l’auras jamais ?
— Ta gueule ! »
Volée de coups. Lian rebondit douloureusement contre le mur. Elle se ramassa sur elle-même, les muscles tendus, prête à repartir à l’attaque.
« Il ne t’appartient pas, tu crois quoi ? Il s’est occupé de moi depuis que je suis toute petite, parce qu’il le voulait, pas parce qu’il s’y sentait obligé. Il m’a choisie, il m’a voulu dans sa vie. Tu sais pourquoi il te garde ? Parce que tu es le fils de Bruce ! »
Le batarang se planta dans le mur ; Lian essuya le sang sur sa joue et contra Damian en plein saut.
« Ça suffit ! »
Ils se figèrent et s’écartèrent brusquement l’un de l’autre avant de se tourner vers Dick. Une expression furieuse sur le visage, ce dernier les rejoignit à grands pas, la cape dansant autour de ses chevilles.
« Je peux savoir ce qui vous a pris ? »
Lian détourna les yeux. Damian remit sa capuche. Dick les foudroya tous les deux du regard.
« J’attends des explications. Tout de suite. »
Silence de mort. Dick pinça les lèvres.
« Damian, si je te vois lever à nouveau la main contre Lian, tu es privé de patrouille pendant un mois. »
Lian esquissa un sourire. Révolté, Damian se redressa.
« Quoi ? Mais c’est elle qui…
— Ne discute pas. Lian, idem. Je m’attendais à mieux de ta part, qu’est-ce que…
— T’as rien à me dire ! explosa-t-elle. T’es pas mon père !
— … quoi ? »
Profitant de la stupéfaction de Dick, elle avait tourné les talons et courait vers la porte du bunker. Il fit mine de la poursuivre.
« Lian !
— C’est ça, balança Damian. Cours après Harper, il ne faudrait pas que la pauvre petite se sente abandonnée. »
Le ton de Damian était tellement mauvais que Dick en fut coupé en plein élan. Il jeta un coup d’œil médusé au jeune garçon. Il n’avait pas entendu un tel venin dans la voix de Damian depuis la première année, même pas envers Tim.
Damian n’attendit pas de réponse et alla s’enfermer dans les vestiaires. Dick se passa une main sur le visage.
« Babs ?
Si tu cherches Lian, elle arrive tout juste à l’appartement.
— Merci. »
Il espéra qu’elle ne s’était pas fait voir – même avec l’heure tardive, elle était encore en costume et Dick préférait ne pas avoir à expliquer pourquoi Speedy pénétrait chez lui en plein milieu de la nuit.
« Qu’est-ce qu’ils ont, tous les deux ? marmonna-t-il.
Tu devrais leur parler.
— J’en avais l’intention. … tu as entendu pourquoi ils se sont disputés ? … Babs ? Babs ? Barbaraaaa ! »
Le message était clair : débrouille-toi, dumb wonder.
Dick soupira puis prit son courage à deux mains. Il avait deux ados à faire parler.
Sachant Lian en sécurité, il attendit que Damian ressorte une fois habillé.
Ce dernier eut l’air surpris de le voir.
« Quoi, t’es pas avec Harper ?
— Damian, arrête avec ton persiflage. »
Dick se rapprocha de lui.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Quel est ton problème avec Lian ?
— Forcément, tout de suite, c’est de moi que vient le problème. »
Ne perds pas ton calme, Grayson.
Il mit une main sur l’épaule de Damian.
« Tu as été insupportable, ce soir, dit-il. Et tu as commis des erreurs d’appréciation que tu n’as pas faites depuis tes premiers mois. Dis-moi ce qu’il y a. »
Damian détourna la tête, l’air buté.
« Tu m’épuises, soupira Dick.
— T’as qu’à donner mon costume à Harper, puisque tu ne peux pas me supporter !
— Donner ton cos… ? Quoi ? »
Damian se dégagea l’épaule et fit mine de vouloir partir. Dick lui saisit un bras, puis l’autre lorsqu’il s’avéra que Damian n’avait pas l’intention de se laisser faire.
« Lâche-moi !
— Pas tant qu’on n’a pas réglé ce problème.
— Tu veux savoir quel est le problème ? éclata Damian. Le problème c’est toi ! Il n’y en a toujours que pour Harper ! Elle sait tirer à l’arc, et alors ? Je suis sûr que je pourrais être meilleur qu’elle en quelques semaines, non, en quelques jours, je me bats mieux qu’elle, je suis plus fort qu’elle, plus intelligent, mais non, elle est parfaite sous prétexte que tu as changé ses couches ! »
Dick dévisagea Damian d’un œil médusé. Puis la lumière fut. Terriblement lentement, mais elle fut.
« Damian, est-ce que tu es en train de me faire une crise de jalousie ?
— Non ! s’indigna-t-il. Je m’insurge contre une injustice ! Je… »
Dick l’étreignit sans ménagement.
« Grayson. Grayson, lâche-moi tout de suite ou je ne réponds pas de mes actes !
— Damian. Écoute-moi.
— Lâche-moi d’abord !
— Non, tu m’écoutes. Et arrête de te débattre, tu sais que nul n’échappe à mes câlins.
— Oh, pitié.
— Damian, sale petite peste. Tu as un caractère épouvantable. Tu es insolant et arrogant. Parfois j’ai envie de te secouer comme un prunier jusqu’à ce que tu comprennes. Il y a eu des moments où j’ai douté d’être qualifié pour m’occuper de toi.
» Mais tu as fait des progrès phénoménaux. Tu es beaucoup plus patient, tu prends le temps de réfléchir avant de te lancer. Tu es devenu plus tolérant. Et tu ne me voles plus mes pancakes qu’une fois sur deux. Je suis monstrueusement fier de toi. Qu’une chose soit claire : tu es insupportable, mais je n’ai aucun mal à te supporter. Jamais, jamais je n’ai eu envie de t’échanger. Tu es mon Robin, et ça changera quand tu auras décidé que tu es trop grand pour porter du rouge et vert, pas avant. D’accord ? »
Il s’attendait à une remarque sarcastique. Mais après un temps de silence où Dick craignit l’avoir tué, Damian hocha doucement la tête.
« Maintenant lâche-moi, grommela-t-il, ou je dis à Père que tu as cassé le batplane.
— Je n’ai pas cassé le batplane, Clayface a cassé le batplane.
— Huh, huh.
— Sale môme. »
Dick le lâcha et Damian fit grand cas de s’éloigner d’un air outré. Dick le regarda partir, cloué par une bouffée d’affection violente. C’était terrifiant ce qu’il aimait ce gamin.
Tim avait raison, il était vraiment dérangé.

¤

Lian s’était enfermée dans la chambre d’ami et la lumière dessous était éteinte. Dick hésita puis décida de remettre la conversation à plus tard. Toutefois, quelques minutes après qu’il s’était installé dans son lit, on frappa.
« Entrez », dit-il en s’asseyant en tailleur.
La porte s’ouvrit tout doucement et la tête brune de Lian passa dans l’entrebâillement. Dick lui sourit, ce qui sembla l’encourager. Elle pénétra dans la chambre et referma la porte.
« Je te demande pardon », dit-elle, tête baissée.
Dick tapota le matelas à côté de lui et elle vint s’installer tout contre lui sans hésiter. Il passa un bras autour de ses épaules et déposa un baiser sur le dessus de son crâne.
« Ne t’inquiète pas, princesse. Je sais que tu te fais du souci pour ton père et les autres. »
Le clan Arrow dans son intégralité était en train de contrer une vendetta à Star City et Roy n’avait pas voulu que Lian y soit mêlée. Cette dernière l’avait pris assez mal et Dick comprenait. C’était dur d’être exilée à l’autre bout du continent lorsque toute votre famille risquait sa vie.
« Ce n’est pas ça, dit-elle. Enfin, si, bien sûr que je m’inquiète pour eux. Mais ça n’a rien à voir avec… avec ce qu’il se passe avec Damian. »
Les années d’expérience que Dick avait auprès de Bruce et Tim l’incitèrent à garder le silence.
« Quand j’étais petite, je m’étais dessiné un costume de super-héroïne, reprit Lian sans le regarder. Son nom était Speed Robin. »
Dick fronça les sourcils, pris de court.
« À l’époque, j’avais deux pères. Il y en avait un qui était là moins souvent que l’autre. Mais ce n’était pas grave, car quand il était là, on était une famille.
— Lian…
— Je sais que ta rupture avec papa ne s’est pas très bien passée et que pendant quelques temps, vous ne vous voyiez plus du tout. Mais pour moi aussi, c’était un divorce. Un divorce qui m’a fait perdre à jamais mon second parent. Enfin, troisième si on compte maman. »
Lorsque Lian leva un regard solennel vers lui, elle avait les yeux secs. Dick, lui, avait la gorge horriblement nouée.
« Mon Dieu, Lian, je suis désolé, murmura-t-il.
— Je ne dis pas ça parce que je t’en veux, dit-elle très sérieusement. Il y a beaucoup de choses que j’ai mieux comprises en grandissant et je sais que papa m’a volontairement fait disparaître de ta vie. J’aimerais seulement que tu saches. Quand vous vous êtes réconciliés, tu es devenu “ un ami de la famille ”. C’était compliqué pour moi de comprendre que tu n’étais pas revenu pour de vrai, de comprendre pourquoi je ne te voyais quasiment plus. Encore une fois, maintenant je sais, mais… »
Dick la prit dans ses bras et la serra contre lui.
« Je suis désolé. Si tu savais ce que je suis désolé. Pour être sincère, je n’étais pas très bien dans ma tête à cette époque, et même si ton père ne m’avait pas coupé de sa vie, je n’aurais probablement pas cherché à te revoir, pour te protéger. Mais je ne me suis pas rendu compte à quel point ça a pu t’affecter. Je suis un abruti fini. »
Agrippée à son cou, Lian secoua la tête négativement.
« Bien sûr que si. Mais si j’avais su, je me serais battu contre ton père. Je te jure que je ne l’aurais pas laissé te prendre à moi aussi facilement. Tu m’as manqué, princesse.
— Tu m’as manqué aussi. »
Il s’écoula plusieurs minutes en silence. Dick avait fermé les yeux très fort. Lian lâcha un petit soupir et s’écarta un peu.
« Je t’ai dit ça parce que je veux que tu comprennes. Te voir avec un Robin, c’est déjà dur parce que ça me rappelle mes rêves de petite fille. Mais alors Damian… Je ne supporte pas comment il se comporte avec toi.»
Elle affichait une expression guerrière rappelant sa mère de façon inquiétante.
« Je suis sûre que j’aurais fait un bien meilleur Robin que lui. Mais comme il n’est pas question que je ne sois pas Speedy, je suis coincée. »
Dick lui caressa la tête.
« Tu aurais été un Robin différent, corrigea-t-il doucement. Un que j’aurais adoré avoir aussi.
— Je comprends pas ce que tu lui trouves.
— Damian est un garçon compliqué. Difficile. Mais il a beaucoup à donner et contrairement à ce que tu penses, c’est un très bon Robin. Et je sais que ce n’est pas évident, mais si tu lui donnes sa chance…
— Je ne sais pas si j’en ai envie, déclara-t-elle avec une sincérité désarmante. Et de toute façon, je ne crois pas qu’il ait envie de me le prouver. »

¤

Le lendemain, Dick se réveilla sous la douce caresse de doigts dans ses cheveux. Il avait le visage à moitié enfoui dans l’oreiller, à moitié collé contre un corps à l’odeur familière. Il esquissa un sourire heureux et le nœud d’inquiétude qui s’était installé dans son estomac depuis le départ de Tim se défit enfin.
« Comment se porte Lady Shiva ? » demanda Dick.
Tim se tendit comme une corde de violon. Dick se permit un sourire, parce que c’était toujours satisfaisant de déjouer les plans secrets de Tim à son insu.
Et puis Dick estimait avoir droit à cette petite vengeance. Tim était parti affronter en duel une dangereuse assassin décidée à le tuer, sans lui dire.
« Comment tu sais que j’étais avec elle ?
— Je suis Batman. »
Tim ne trouva rien à répondre. Il devait être vexé, mais pas trop, parce qu’il continuait à le caresser. Dick passa un bras autour de sa taille.
« Alors ? » insista-t-il.
Le meilleur moyen de défroisser Tim était encore de devoir lui demander des informations. Ou de lui faire oublier qu’il était vexé mais ça n’était pas possible pour le moment. Damian devait être réveillé, déjà.
« Elle devrait me laisser tranquille pour encore une demi-dizaine d’années, dit Tim.
— Tu l’as battue ?
— Je n’arrive toujours pas à battre Connor quand il y va poliment, alors Shiva à fond…
— Mmmh. »
Dick n’avait même pas envie de savoir quelle manigance circonvolutionné il avait mis au point pour que Shiva l’oublie quelques temps. Il était encore plus tordu que Bruce.
« Et toi, ta semaine a été intéressante ? s’enquit Tim.
— Je ne suis pas fait pour être père », marmonna Dick.
Les doigts de Tim s’immobilisèrent.
« … quoi ?
— Mes deux gosses préférés se détestent à cause de moi. Je suis un mauvais parent. »
Il devinait que Tim levait les yeux au ciel.
« Damian a piqué une crise de jalousie.
— Alertez la presse.
— Je pensais qu’il allait mieux. Qu’il était plus sûr de sa place ici. »
Le soupir de Tim n’eut rien de discret. Il poussa Dick et s’affala sur lui sans ménagement. Dick l’enlaça, Tim posa la tête contre son épaule.
« Je déteste ce gamin.
— Je suis désolé. »
Maintenir leur relation secrète, c’était une exigence de Dick. Il se sentait coupable de l’imposer à Tim mais il savait que Damian le prendrait mal. Sans être aussi violentes qu’au début, les interactions entre Tim et Damian restaient difficiles, ce dernier ayant tendance à voir Tim comme une menace. Et si Tim faisait des efforts, ce n’était que pour faire plaisir à Dick. Il en était conscient.
« Je sais que je t’en demande beaucoup. »
Il hésita.
« Si ça devient insupportable, tu as le droit de me le dire. Je me débrouillerai.
— Ce n’est pas comme si tu le faisais pour toi. Je n’ai pas envie que l’homoncule te pose des difficultés.
— L’appelle pas comme ça », reprocha Dick avant d’ajouter : « Je n’ai pas non plus envie que tu en pâtisses.
— Ça va.
— Promis ? »
Tim se redressa et l’embrassa.
« Promis. »

(fin)

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