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silmakenCorps Noir
Univers : L’autre côté des ombres
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calliopel – Le fait de pouvoir agir comme le dernier des abrutis ne t’en donne pas forcément le droit (![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-community.gif)
marathon_prompt)
Censure : K+
Date : samedi 24 mai 2008
Note : Texte compagnon de On ne joue pas avec
De cette nuit-là, plus que de la fournaise, plus que des brûlures sur son corps et de la douleur du talisman fondu contre son torse, plus encore que la panique hystérique et la terreur d’avoir perdu le contrôle, c’était de son père dont Owin se souvenait le mieux. L’apparente facilité avec laquelle il l’avait protégé, le sigil de l’eau tracé d’un doigt si sûr. Silhouette fragile contre un brasier d’apocalypse, il avait vaincu les flammes invoquées par Owin comme on souffle sur une allumette, mais lorsqu’il s’était agenouillé près de lui, Owin avait vu la pâleur de son visage, la tension de ses traits tirés et son regard sans colère. Il avait posé une main d’une fraîcheur impossible sur le front d’Owin.
Sa voix calme, semblable à une gifle.
« Le fait de pouvoir agir comme le dernier des abrutis ne t’en donne pas forcément le droit, Allowin. »
Il se souvenait de la boule dans sa gorge et du sanglot déchirant sa poitrine, des larmes douloureuses dans ses yeux trop secs. Owin avait quinze ans et à quinze ans, il croyait qu’un garçon ne pleurait plus depuis longtemps, mais il avait sangloté dans les bras de son père comme un enfant.
Une fois rentrés, son père l’avait soigné en silence, détaché au couteau le talisman désormais intégré à sa peau. Yvain et leur mère étaient partis deux jours plus tôt s’occuper d’un démon à l’étranger, et aujourd’hui encore Owin ne savait s’ils avaient jamais eu vent de l’histoire.
Son père était resté à ses côtés jusqu’à ce qu’il s’endorme.
Le lendemain, il l’avait emmené à un terrain vague, avait déposé trois packs d’eau sur le sol et déclaré :
« Je ne veux pas te revoir avant que tu sois capable d’allumer une bougie sans mettre le feu à toute la maison. »
Quatre jours plus tard, Owin pouvait mettre le feu à une feuille sans enflammer le reste de l’arbre.
Le sourire de son père après démonstration lui pardonnait tout sans concession.
(fin)
334 mots
Univers : L’autre côté des ombres
Prompt :
calliopel – Le fait de pouvoir agir comme le dernier des abrutis ne t’en donne pas forcément le droit (marathon_prompt)Censure : K+
Date : samedi 24 mai 2008
Note : Texte compagnon de On ne joue pas avec
De cette nuit-là, plus que de la fournaise, plus que des brûlures sur son corps et de la douleur du talisman fondu contre son torse, plus encore que la panique hystérique et la terreur d’avoir perdu le contrôle, c’était de son père dont Owin se souvenait le mieux. L’apparente facilité avec laquelle il l’avait protégé, le sigil de l’eau tracé d’un doigt si sûr. Silhouette fragile contre un brasier d’apocalypse, il avait vaincu les flammes invoquées par Owin comme on souffle sur une allumette, mais lorsqu’il s’était agenouillé près de lui, Owin avait vu la pâleur de son visage, la tension de ses traits tirés et son regard sans colère. Il avait posé une main d’une fraîcheur impossible sur le front d’Owin.
Sa voix calme, semblable à une gifle.
« Le fait de pouvoir agir comme le dernier des abrutis ne t’en donne pas forcément le droit, Allowin. »
Il se souvenait de la boule dans sa gorge et du sanglot déchirant sa poitrine, des larmes douloureuses dans ses yeux trop secs. Owin avait quinze ans et à quinze ans, il croyait qu’un garçon ne pleurait plus depuis longtemps, mais il avait sangloté dans les bras de son père comme un enfant.
Une fois rentrés, son père l’avait soigné en silence, détaché au couteau le talisman désormais intégré à sa peau. Yvain et leur mère étaient partis deux jours plus tôt s’occuper d’un démon à l’étranger, et aujourd’hui encore Owin ne savait s’ils avaient jamais eu vent de l’histoire.
Son père était resté à ses côtés jusqu’à ce qu’il s’endorme.
Le lendemain, il l’avait emmené à un terrain vague, avait déposé trois packs d’eau sur le sol et déclaré :
« Je ne veux pas te revoir avant que tu sois capable d’allumer une bougie sans mettre le feu à toute la maison. »
Quatre jours plus tard, Owin pouvait mettre le feu à une feuille sans enflammer le reste de l’arbre.
Le sourire de son père après démonstration lui pardonnait tout sans concession.
(fin)
334 mots
