shakeskp: (TW - Ianto chouette)
[personal profile] shakeskp posting in [community profile] silmaken
Cueille le jour
Couple : Jack/Ianto
Censure : T
Spoilers : TW s01ep13
Date : Vendredi 11 janvier 2008
Avertissement : DIABETIQUES S’ABSTENIR. NON, VRAIMENT.
Disclaimer : J’ai strictement rien à voir avec l’équipe officielle de Torchwood, si c’était le cas je me rongerais pas les ongles comme ça à propos de la saison 2. Qui arrive, là, toute proche. :D

Note : FLUFF. FLUFFITY FLUFF. J’en profite vite avant le début de la seconde saison, car désormais tout peut arriver.



Ianto terminait tout juste de ranger, le reste de l’équipe avait quitté le Hub depuis quelques temps déjà, la semaine avait été tranquille ; le week-end, pour une fois, s’annonçait tout aussi calme, du moins si aucun vaisseau extra-terrestre ne décidait de venir survoler ou envahir la Terre à l’improviste.
Ianto finissait toujours par la cuisine car la machine à café devait être opérationnelle jusqu’au dernier moment, aussi ce fut là que Jack le rejoignit (sûrement après, Ianto devina, avoir rangé tous ses papiers à signer en piles, classés du plus joli au plus ennuyeux ; Ianto se demandait parfois si dans le monde, d’autres que lui coloraient les rapports pour que leur chef y jette au moins un coup d’œil).
« Ianto ?
– Oui, Jack ? »
Ce dernier lui sourit, Ianto sentit sa poitrine se compresser un peu sous les battements accélérés de son cœur. Le sourire se reflétait dans les yeux de Jack, une douceur inhabituelle, enfin qui l’était avant sa disparition, du moins.
Ianto avait pris l’habitude d’un Jack léger, drôle, parfois sombre et toujours passionné. La tendresse, c’était nouveau et il ne contrôlait pas encore cette envie d’embrasser, d’enlacer Jack que cela réveillait chez lui.
« Tu as quelque chose de prévu, demain ?
– Mes jours sont plus faits d’imprévus que de prévisions, répondit Ianto.
– Parfait, attends moi devant la Tour pour dix heures, alors. »
Ianto fronça les sourcils, s’apprêtait à demander s’il y avait un problème lorsque Jack croisa les mains derrière sa nuque, se pencha vers lui et l’embrassa, lent, imparable. Ianto appuya les mains contre sa taille, ferma les yeux.
« Ne viens pas habillé de façon trop formelle, murmura enfin Jack à son oreille.
– Vous n’avez pas l’intention de m’emmener camper, j’espère », répondit Ianto sur le même ton.
Jack éclata d’un rire chaud, affectueux. Un baiser léger sur ses lèvres, puis :
« Ne sois pas en retard. »
Il l’abandonna là, Ianto soupira.
Il n’avait pas répondu à sa question.

¤

Pas trop formel, avait dit Jack.
Cela pouvait vouloir tout dire, et Ianto détestait ne pas être préparé et vêtu comme l’occasion l’exigeait. Il établit un compromis et arriva, à dix heures sonnantes, vêtu d’un jean bleu sombre, presque noir, d’une chemise blanche et d’un pull gris clair et léger complété par une veste du même ton que son pantalon. Ses chaussures lui auraient accordé l’entrée dans les clubs les plus selects de Londres, mais pouvaient résister aux sols les plus trempés de tout le Pays de Galles.
Il était prêt à tout. Pourtant, lorsque Jack traversa tranquillement la Plass, sourire aux lèvres, mains dans les poches de sa veste marron, il ne put s’empêcher de hausser un sourcil.
« Oublié votre manteau ?
– Bonjour, Ianto », souffla Jack, les mains sur sa taille, puis il l’embrassa, là, au vu et su des passants.
Ianto se raidit un peu, se détendait à peine lorsque Jack s’écarta, sourire aux lèvres.
« Il ne fait pas assez froid pour sortir avec », dit-il d’un ton léger ; il fallut quelques seconde à Ianto pour comprendre à quoi il faisait référence. Il ne répondit rien, même si encore une fois, il fut un temps où Jack ne se serait délesté de son manteau qu’en période de canicule, et encore, à regret.
Jack lui tendit la main, paume ouverte, phalanges légèrement écartées. Ianto, après un court instant d’hésitation et de surprise, la lui prit, glissa les doigts entre les siens.
« Où allons-nous ? » demanda-t-il.
Une vague panique lui pinçait l’estomac, ils revenaient vers Mermaid Quay, où d’autres couples (d’autres, se dit Ianto, parce que se promener main dans la main ainsi ne laissait aucun doute sur la nature de leur relation) flânaient le long de la baie.
« Surprise », répondit Jack avec un clin d’œil, ce qui n’arrangea pas l’anxiété de Ianto. Étaient-ils en rendez-vous officiel (amoureux, n’osait-il penser de peur de perdre toute contenance) ? Allaient-ils s’arrêter à l’un des cafés qui longeaient le quai (le Terra Nova sûrement, au standard un peu plus élevé…) ?
Mais ils les dépassèrent, les uns après les autres, et à l’instant où Ianto allait se décider à demander s’il y avait un but à leur promenade, Jack déclara :
« On arrive. »
Ianto leva les yeux, un haut bâtiment blanc se profilait devant eux. Neuf, comme tous ceux de Cardiff Bay, sa construction avait été terminée à peine quelques semaines plus tôt, des panneaux « À vendre » rouges tachaient encore les murs de quelques étages. Ianto risqua un coup d’œil à Jack qui ne cessait de sourire.
« Un immeuble ?
– Tes pouvoirs d’observations restent inégalés », confirma Jack d’un ton amusé.
Ce n’était pas la question et ils le savaient tous les deux. Ianto se demanda si un extra-terrestre s’y était installé ou quelque chose comme cela, si cette sortie n’était qu’une mission simple, en fin de compte.
Au creux de son ventre, une déception acide remplaça son anxiété, il eut à peine le temps de se réprimander et de la ravaler qu’un homme en costume qui se tenait debout près du perron de l’immeuble se dirigea vers eux, large sourire aux lèvres.
« Capitaine Harkness ! Bonjour, salua-t-il d’une voix chaleureuse.
– Monsieur Adams, un plaisir de vous revoir », répondit Jack.
Jack lâcha la main de Ianto pour pouvoir serrer celle de l’homme, puis se tourna vers Ianto.
« Voici Ianto Jones, présenta-t-il. Ianto, John Adams.
– Enchanté, répondit poliment Ianto.
– Ravi de faire votre connaissance, Monsieur Jones, fit Adams comme si cela le réjouissait vraiment. J’espère que l’appartement vous plaira.
– L’appartement ? répéta Ianto dans comprendre.
– Chuut, fit Jack, un doigt sur les lèvres.
– Jack…
– Chut. »
Il appuya une main au creux de son dos, le poussa gentiment en avant pour qu’ils emboîtent le pas d’Adams, ce dernier tapait le code d’entrée de l’immeuble. Ianto, l’esprit vide pour ne pas se laisser envahir par les théories les plus folles, suivit le mouvement.
Dès qu’ils le rejoignirent, Adams se mit à vanter tous les avantages de l’immeuble à Ianto, l’emplacement, la sécurité ; Ianto écoutait sans répondre. Ils prirent l’ascenseur ; spacieux, rapide et moderne, il les mena jusqu’au neuvième et dernier étage. Il y avait deux portes sur le pallier, à distance rapprochée.
« Les entrées sont près l’une de l’autre, pour que le reste de l’appartement soit le plus possible isolé de son voisin », expliqua Adams.
Adams extirpa une clef, l’introduisit dans la serrure de la porte gauche, puis ouvrit la porte, blindée apparemment sur un vestibule court mais large qui donnait dans une immense pièce, un séjour inondé de lumière.
« Entrez, entrez ! »
Les fenêtres, des portes vitrées plutôt, s’ouvraient sur une terrasse et sur l’immensité de Cardiff Bay.
« Jack », murmura Ianto.
Jack le poussa plus avant, jusqu’aux vitres.
« Je n’ai plus besoin de vivre au Hub, dit-il tout bas. Il suffirait d’installer une connexion avec le système de surveillance pour que je sois réveillé à la moindre alerte, et je suis assez près pour même arriver avant toi en cas d’urgence. »
Ianto garda un silence prudent, les yeux fixés sur la silhouette du barrage qui séparait la baie de la pleine mer.
« Du moins si tu n’es pas avec moi à ce moment-là, continua Jack. Le lieu où je vais vivre désormais te concerne un tant soit peu, je veux ton avis. Nous serons plus confortables ici que dans ma cabine, nous n’aurons plus à trafiquer les caméras de surveillance du Hub… Qu’en dis-tu ?
– À vendre, dit Ianto.
– Mmh ?
– Je n’ai pas vu de panneau « à louer ». Tous ces appartements sont à vendre.
– J’achète », confirma Jack.
Ianto ferma les yeux, inspira profondément.
« Tu restes », réussit-il à prononcer, et sa voix ne s’était presque pas brisée.
Puis Jack fut devant lui, ses yeux brûlants, mais ce fut Ianto qui l’embrassa, mains crispées sur le col de sa chemise, la bouche pressante, urgente de toute l’incertitude qui s’envolait d’un coup.
Ce fut lui aussi qui y mit fin, à regret, lorsqu’il se rappela la présence certes discrète d’Adams, ce dernier avait dû disparaître dans une autre pièce pour leur laisser un peu d’intimité. Jack et Ianto se regardèrent, sérieux l’un et l’autre, jusqu’à ce que le premier dise d’un ton endeuillé :
« Je suppose que tu jugerais prématuré d’inaugurer le parquet.
– Je n’ai pas encore visité », réprimanda Ianto,
Jack sourit, lui caressa la joue.
« Allons-y, alors, il n’y a pas de temps à perdre. Il va falloir meubler, trouver un lit digne de ce nom…
– Une machine à café. Je ne rentre pas chez v… toi s’il n’y a pas de machine à café.
– Je te laisserai la choisir », promit Jack.
Il lui prit de nouveau la main, Ianto entrelaça leurs doigts, puis ils entamèrent la visite.

(fin)


Notes :
– Jack considère que ce n’est qu’une question de semaines avant que Ianto ne s’installe définitivement chez lui.
– FLUFF.
– Je me suis prise la tête sur le tutoiement/vouvoiement. C’était important pour Ianto qu’il tutoie Jack à cet instant, c’est l’effondrement d’un mur entre eux. Mais en anglais, il n’existe pas. Huh. J’ai essayé d’être subtile, vous me direz si ça passe…
– FLUFF.
– Oui, je fangirlise sur Cardiff. :p Cardiff c’est trop bien !

Quelques images :



Mermaid Quay



Le Terra Nova



Vue de Cardiff Bay, avec le barrage en fond


1482 mots
This account has disabled anonymous posting.
If you don't have an account you can create one now.
HTML doesn't work in the subject.
More info about formatting

Profile

silmaken: (Default)
Archives de Shakes Kinder Pinguy

December 2019

S M T W T F S
1234567
891011121314
15161718192021
222324 25262728
293031    

Most Popular Tags

Style Credit

Expand Cut Tags

No cut tags
Page generated Jun. 1st, 2025 06:54 pm
Powered by Dreamwidth Studios