torchwood/doctor who OT3verse : Compagnons
Jul. 2nd, 2007 09:40 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
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Requête de :
rapunzelita,
lunatanis
Prompt : OT3verse – Première fois qu’on a porté Ianto dans le Tardis, Examen de Ianto (fusion des prompts)
Censure : K+
Spoilers : DW 02x13, et ce serait bien d’avoir vu DW 01x10, légers pour DW 03x11 et 13
Date : 11 et 15 juin 2007
Posts originaux : Premiere fois, un et deux ; examen
Chronologie de l'OT3verse
Les portes du Tardis s'ouvrirent à toute volée, le Docteur surgit, puis Jack, portant avec difficulté un Ianto inconscient dans ses bras.
« Posez-le ! Là !
– Par terre ?!
– Nous n'avons pas le temps ! » cracha le Docteur avec une fureur toute impuissante face à cette ironie du sort.
Jack, fébrile, déposa Ianto sur le sol. Les mains tremblantes il tenta de défaire sa chemise, finit par arracher les boutons et pâlit.
« Docteur ! appela-t-il. La brûlure s'étend !
– Elle s'étend et elle va continuer à s'étendre, sa température va monter, monter, son corps brûle de l'intérieur et dans quelques heures il ne restera de Ianto Jones qu'un tas de cendres !
– Docteur, gronda Jack, vous avez dit qu'il n'y avait pas le temps, alors faites quelque chose !
– Faites quelque chose, imita le Docteur d'une voix moqueuse, rageuse. Que voulez-vous que je fasse ? Tout ce que je peux faire c'est ralentir l'effet, et je le fais déjà ! Le feu lui court sous la peau, son corps est déjà trop brûlé, il n'y a rien à sauver !
– Vous allez le laisser mourir.
– Arrêtez de parler comme si je pouvais le sauver !
– Vous allez le laisser mourir. Pourquoi, vous avez peur ?
– Peur ? s'esclaffa le Docteur.
– Oui, vous avez peur ! cria Jack. C'est encore assez tôt, là ? Vous pouvez le regarder mourir et l'oublier, c'est ça ? Son absence ne vous fera pas aussi mal que celle de Rose, ou de Martha, il ne risquera pas de disparaître dans une dimension inatteignable ou de vous quitter, alors c'est mieux pour vous qu'il meure maintenant, n'est-ce pas ?
– Vous allez trop loin, Capitaine. »
Dans d'autres circonstances, même Jack se serait tu, se serait soumis à cette voix d'un dieu désormais au-delà de la rage, mais il était aveuglé par sa propre fureur, sa propre terreur à l'idée de perdre Ianto, il se savait immortel.
« Trop loin ? Si Ianto meurt, Docteur, vous pourrez me mettre aussi loin de vous qu'il vous chante ! »
Jack se détourna et partit comme un fou dans les profondeurs du Tardis. Le Docteur, droit comme un i, lèvres serrées, se tenait le plus éloigné de Ianto possible mais se retrouvait incapable de détourner le regard.
"Lorsque je devrai quitter le Tardis, je peux choisir ma destination ?
– Personne ne vous forcera à quitter le Tardis.
– Je parie que vous dites ça à tous vos passagers."
À son tour, il partit en courant.
-
Jack cherchait, fouillait désespérément la pièce où s'entassaient les objets ramenés de tous ces voyages, au cas où il y aurait quelque chose, n'importe quoi d'autre que des souvenirs cassés, inutiles, lorsque le Docteur surgit, ouvrit un tiroir pour en extirper une grosse capsule transparente dans laquelle flottaient de petites lueurs dorées.
« Des nanogènes, s'étrangla Jack. Ce sont ceux... ?
– Bien sûr que non, ne soyez pas stupide ! »
Sans attendre de réponse, il repartit. Jack le suivit. De nouveau dans la pièce principale, le Docteur posa la capsule puis se précipita vers Ianto.
« Il faut le déshabiller, dit-il, que ces abruties de lucioles ne le fusionnent pas avec ses vêtements ! »
Jack vint l'aider immédiatement, le coeur battant d'affolement, d'excitation, d'espoir.
Le corps de Ianto, nu, déjà brûlé à ne plus le reconnaître. Ce corps qu'il avait caressé sans jamais penser au lendemain.
« Ecartez-vous, je les lâche ! »
Encore un instant et les nanogènes s'envolèrent, tournèrent un temps dans la salle des commandes, comme perdus, puis enfin, enfin, enfin se posèrent sur Ianto.
Jack et le Docteur retinrent leur souffle.
-
« Je suis désolé, dit Jack plus tard. Vous avez raison, j'ai été trop loin. Je ne pensais pas ce que j’ai dit. »
Ianto ne s'était pas réveillé, mais il dormait cette fois, reprenait des forces.
« Vous avez été trop loin. Cela ne veut pas dire que vous aviez tord », répondit le Docteur sans le regarder.
Alors que Jack ne pouvait détacher les mains de Ianto, avait ce besoin de sentir sa poitrine se soulever sous ses doigts, le Docteur ne l'avait toujours pas touché, se contentait de l'observer, neutre.
Avant que Jack, surpris par sa réponse, ne puisse répliquer, il ajouta :
« La question qui se pose, maintenant, c'est qui les nanogènes ont utilisé pour le reconstruire. »
Le Docteur leva enfin des yeux sérieux vers lui.
« Vous... ou moi. »
Jack garda le silence, scruta Ianto.
« Qu’attendez-vous pour vérifier ? » souffla-t-il.
Le Docteur après un instant, sortit lentement son stéthoscope, comme s’il l’avait toujours eu en main.
Jack s’écarta, la poitrine curieusement compressée. Le Docteur immobilisa le stéthoscope au-dessus de la poitrine de Ianto, toujours endormi. Puis, comme s'il faisait un gros effort, il l'appliqua. À gauche, puis à droite.
« Alors ? » demanda Jack.
Le Docteur recula d’un pas, se débarrassa de son instrument.
« Un seul coeur. »
Sa voix, sans inflexion aucune, ne permettait pas de savoir s'il en était soulagé ou déçu.
« C'est moi, alors ? demanda Jack, soucieux.
– Il n’y a rien chez lui qui vous ressemble, mais votre existence même est impossible, Jack. Je suppose qu’il vaut mieux vérifier. »
Dans un silence peu caractéristique, le Docteur sortit son tournevis, scanna Ianto une première fois, puis une deuxième. Il fronça les sourcils.
« ... ce n'est pas vous non plus. Aucun signe de régénération latente. Ianto Jones est tout ce qu’il y a de plus humain.
– Il n'y avait que nous dans la pièce !
– Il est possible que les nanogènes aient déjà été en contact avec des humains, admit le Docteur. Mais je crains que nous ne saurons jamais ce qu'il s'est passé. »
Cette réponse ne satisfaisait pas entièrement Jack, mais quelle que soit l’explication, Ianto vivait et c’était l’important.
« Qu'est-ce que vous auriez fait ? finit-il par demander. S'il... s'il avait eu deux coeurs ? »
Le Docteur lui tournait le dos. Rien dans son attitude, dans le ton de sa voix, n'indiquait quoique ce soit.
« Je suis le dernier Seigneur du Temps, Capitaine, dit-il. Et rien ne pourra changer cela. »
(fin)
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Prompt : OT3verse – Première fois qu’on a porté Ianto dans le Tardis, Examen de Ianto (fusion des prompts)
Censure : K+
Spoilers : DW 02x13, et ce serait bien d’avoir vu DW 01x10, légers pour DW 03x11 et 13
Date : 11 et 15 juin 2007
Posts originaux : Premiere fois, un et deux ; examen
Chronologie de l'OT3verse
Les portes du Tardis s'ouvrirent à toute volée, le Docteur surgit, puis Jack, portant avec difficulté un Ianto inconscient dans ses bras.
« Posez-le ! Là !
– Par terre ?!
– Nous n'avons pas le temps ! » cracha le Docteur avec une fureur toute impuissante face à cette ironie du sort.
Jack, fébrile, déposa Ianto sur le sol. Les mains tremblantes il tenta de défaire sa chemise, finit par arracher les boutons et pâlit.
« Docteur ! appela-t-il. La brûlure s'étend !
– Elle s'étend et elle va continuer à s'étendre, sa température va monter, monter, son corps brûle de l'intérieur et dans quelques heures il ne restera de Ianto Jones qu'un tas de cendres !
– Docteur, gronda Jack, vous avez dit qu'il n'y avait pas le temps, alors faites quelque chose !
– Faites quelque chose, imita le Docteur d'une voix moqueuse, rageuse. Que voulez-vous que je fasse ? Tout ce que je peux faire c'est ralentir l'effet, et je le fais déjà ! Le feu lui court sous la peau, son corps est déjà trop brûlé, il n'y a rien à sauver !
– Vous allez le laisser mourir.
– Arrêtez de parler comme si je pouvais le sauver !
– Vous allez le laisser mourir. Pourquoi, vous avez peur ?
– Peur ? s'esclaffa le Docteur.
– Oui, vous avez peur ! cria Jack. C'est encore assez tôt, là ? Vous pouvez le regarder mourir et l'oublier, c'est ça ? Son absence ne vous fera pas aussi mal que celle de Rose, ou de Martha, il ne risquera pas de disparaître dans une dimension inatteignable ou de vous quitter, alors c'est mieux pour vous qu'il meure maintenant, n'est-ce pas ?
– Vous allez trop loin, Capitaine. »
Dans d'autres circonstances, même Jack se serait tu, se serait soumis à cette voix d'un dieu désormais au-delà de la rage, mais il était aveuglé par sa propre fureur, sa propre terreur à l'idée de perdre Ianto, il se savait immortel.
« Trop loin ? Si Ianto meurt, Docteur, vous pourrez me mettre aussi loin de vous qu'il vous chante ! »
Jack se détourna et partit comme un fou dans les profondeurs du Tardis. Le Docteur, droit comme un i, lèvres serrées, se tenait le plus éloigné de Ianto possible mais se retrouvait incapable de détourner le regard.
"Lorsque je devrai quitter le Tardis, je peux choisir ma destination ?
– Personne ne vous forcera à quitter le Tardis.
– Je parie que vous dites ça à tous vos passagers."
À son tour, il partit en courant.
-
Jack cherchait, fouillait désespérément la pièce où s'entassaient les objets ramenés de tous ces voyages, au cas où il y aurait quelque chose, n'importe quoi d'autre que des souvenirs cassés, inutiles, lorsque le Docteur surgit, ouvrit un tiroir pour en extirper une grosse capsule transparente dans laquelle flottaient de petites lueurs dorées.
« Des nanogènes, s'étrangla Jack. Ce sont ceux... ?
– Bien sûr que non, ne soyez pas stupide ! »
Sans attendre de réponse, il repartit. Jack le suivit. De nouveau dans la pièce principale, le Docteur posa la capsule puis se précipita vers Ianto.
« Il faut le déshabiller, dit-il, que ces abruties de lucioles ne le fusionnent pas avec ses vêtements ! »
Jack vint l'aider immédiatement, le coeur battant d'affolement, d'excitation, d'espoir.
Le corps de Ianto, nu, déjà brûlé à ne plus le reconnaître. Ce corps qu'il avait caressé sans jamais penser au lendemain.
« Ecartez-vous, je les lâche ! »
Encore un instant et les nanogènes s'envolèrent, tournèrent un temps dans la salle des commandes, comme perdus, puis enfin, enfin, enfin se posèrent sur Ianto.
Jack et le Docteur retinrent leur souffle.
-
« Je suis désolé, dit Jack plus tard. Vous avez raison, j'ai été trop loin. Je ne pensais pas ce que j’ai dit. »
Ianto ne s'était pas réveillé, mais il dormait cette fois, reprenait des forces.
« Vous avez été trop loin. Cela ne veut pas dire que vous aviez tord », répondit le Docteur sans le regarder.
Alors que Jack ne pouvait détacher les mains de Ianto, avait ce besoin de sentir sa poitrine se soulever sous ses doigts, le Docteur ne l'avait toujours pas touché, se contentait de l'observer, neutre.
Avant que Jack, surpris par sa réponse, ne puisse répliquer, il ajouta :
« La question qui se pose, maintenant, c'est qui les nanogènes ont utilisé pour le reconstruire. »
Le Docteur leva enfin des yeux sérieux vers lui.
« Vous... ou moi. »
Jack garda le silence, scruta Ianto.
« Qu’attendez-vous pour vérifier ? » souffla-t-il.
Le Docteur après un instant, sortit lentement son stéthoscope, comme s’il l’avait toujours eu en main.
Jack s’écarta, la poitrine curieusement compressée. Le Docteur immobilisa le stéthoscope au-dessus de la poitrine de Ianto, toujours endormi. Puis, comme s'il faisait un gros effort, il l'appliqua. À gauche, puis à droite.
« Alors ? » demanda Jack.
Le Docteur recula d’un pas, se débarrassa de son instrument.
« Un seul coeur. »
Sa voix, sans inflexion aucune, ne permettait pas de savoir s'il en était soulagé ou déçu.
« C'est moi, alors ? demanda Jack, soucieux.
– Il n’y a rien chez lui qui vous ressemble, mais votre existence même est impossible, Jack. Je suppose qu’il vaut mieux vérifier. »
Dans un silence peu caractéristique, le Docteur sortit son tournevis, scanna Ianto une première fois, puis une deuxième. Il fronça les sourcils.
« ... ce n'est pas vous non plus. Aucun signe de régénération latente. Ianto Jones est tout ce qu’il y a de plus humain.
– Il n'y avait que nous dans la pièce !
– Il est possible que les nanogènes aient déjà été en contact avec des humains, admit le Docteur. Mais je crains que nous ne saurons jamais ce qu'il s'est passé. »
Cette réponse ne satisfaisait pas entièrement Jack, mais quelle que soit l’explication, Ianto vivait et c’était l’important.
« Qu'est-ce que vous auriez fait ? finit-il par demander. S'il... s'il avait eu deux coeurs ? »
Le Docteur lui tournait le dos. Rien dans son attitude, dans le ton de sa voix, n'indiquait quoique ce soit.
« Je suis le dernier Seigneur du Temps, Capitaine, dit-il. Et rien ne pourra changer cela. »
(fin)