shakeskp: (torchwood - not lost)
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Ariel
Couple : JacK/Ianto, (Ianto/Myfanwy, et un peu de Weevil/Ianto aussi :DDD)
Genre : Flangst (fluff+angst), TWT (situé avant l’épisode 12, en tout cas ^^), pointless
Censure : PG
Spoilers : 01x06 Countrycide, 01x04 Cyberwoman, 01x11 Combat (quoique pour Combat, si vous l’avez pas vu, vous saurez pas que c’est un spoiler :p)
Date : dimanche 15 avril 2007
Disclaimer : Torchwood n’est pas mon bac à sable, je ne fais qu’y jouer…

Note : Etant donné la difficulté que j'ai à trouver un titre, je me suis de nouveau rabattue sur la mythologie, enfin ici, sur Shakespeare : Ariel, dans The Tempest est l'esprit positif de l'air et du souffle de vie. ^^ *Shakes, pro des titres bidons en un mot*



Ça ne pouvait plus durer, pensa Gwen.
Résolue, elle descendit au sous-sol, puis, arrivée devant la porte blindée, prit une inspiration et entra.
« Ianto ? »
Debout devant la cellule d’un des Weevils, un paquet de cookies à la main, Ianto tourna son visage sérieux vers elle.
« Oui ?
– Je… peux te parler un moment ? »
Ianto acquiesça d’un petit signe de tête puis, l’air pensif, déclara :
« Si c’est à propos de la disparition des post-its, je crains que ce ne soit encore Myfanwy la coupable. » À l’expression de Gwen, il ajouta : « Ce sont les couleurs, je pense. Elle ne les volait pas lorsque je n’achetais que les jaunes.
– Ah… heu, non, c’est pas pour ça, mais, heu, c’est bien que t’aies trouvé. Owen commençait à me regarder d’un œil torve.
– Owen a toujours l’œil torve. Il accusait Toshiko lorsque Myfanwy consolidait son nid avec les critériums. »
Le Weevil gronda sourdement et Ianto plongea la main dans le paquet de cookies.
« C’est le dernier », prévint-il avant de le casser en deux pour le glisser dans les trous de la cloison transparente.
Gwen ouvrit la bouche et la referma.
« … Je ne savais pas que les Weevils aimait les cookies, réussit-elle à dire.
– Certains préfèrent les barquettes à la fraise », admit Ianto comme s’il s’agissait d’un grand mystère.
Ce n’est pas le problème, eut envie de crier Gwen, mais ces quelques mois passés à Torchwood lui avaient appris que la normalité n’était pas la même pour tous.
« Est-ce que tu veux me parler ici ? demanda Ianto.
– Tu sais quoi ? Je vais attendre que t’aies fini et je t’invite à boire un café, il ne sera pas aussi bon que le tien mais au moins on sera tranquilles.
– Je finis tard, hésita-t-il.
– C’est bien le problème, bougonna Gwen. Cette fois tu finiras tôt, au besoin j’en parlerai à Jack.
– Eh bien…
– Rendez-vous pris, dit-elle fermement. A tout à l’heure, Ianto. »
Elle s’éclipsa avant que le jeune homme n’ait le temps de protester. Ianto la suivit des yeux, échangea un regard perplexe avec le Weevil, puis haussa les épaules.

¤

« J’en étais sûr, fit Owen, dédaigneux, les bras croisés.
– Ça ne prouve rien », répliqua Toshiko.
Lorsque l’image montra Gwen en train de sortir de la salle des cellules, ils se détournèrent précipitamment des écrans de surveillance pour se donner l’air occupé. Quelques secondes plus tard, une fenêtre de conversation s’ouvrait sur l’ordinateur de Toshiko :

OWEN : Je te dis qu’elle veut coucher avec lui
TOSHIKO : Mais non
OWEN : elle les veut ts
TOSHIKO : Ne joue pas les victimes, tu n’es pas crédible
OWEN : elle m’a succubée mtnt elle veut tea toy
OWEN : tosh ?
OWEN : tooooooosh
OWEN : toshiko
TOSHIKO : Quoi ?
OWEN : tu fais koi ce soir ?
TOSHIKO : VTFF.

[fin de la conversation]

¤

Deux jours de calme plus tard (Le Weevil égaré ne comptait pas, la plante omnivore non plus), Ianto se présenta dans le bureau de Jack, un petit paquet de feuilles dans une main, et une absence regrettable de café dans l’autre. Jack lui sourit néanmoins, largement, et haussa les sourcils dans l’attente d’une annonce quelconque qui animerait sa journée. Pour patienter, il apprécia la vue.
Joli costume, quoique pas son préféré. La cravate, par contre…
Ianto, impassible, posa ses feuilles sur le bureau avec un petit bruit solennel.
« Vous me devez neuf semaines et deux jours de vacances », annonça-t-il.
Jack le dévisagea, son sourire se fit très légèrement incertain.
« Que se passe-t-il, Ianto, tu attends un bébé ? demanda-t-il, sourcils haussés.
– Non, Monsieur, répondit le jeune homme avec la patience des saints.
– … alors ?
– Alors vous me devez neuf semaines et deux jours de vacances et je suis venu les prendre.
– … tu veux prendre neuf semaines de vacances.
– Et deux jours. Oui. Pas en une fois, néanmoins. »
Ianto poussa la première feuille en direction de Jack.
« Je me suis occupé de toutes les formalités. Je ne prends que dix jours cette fois-ci. Ils commenceront lundi.
– C’est une plaisanterie ? » fit Jack, refusant de jeter un coup d’œil au papier.
L’expression de Ianto indiquait clairement que non. Jack se leva, contourna son bureau et posa les mains sur ses épaules.
« Ianto, Ianto, Ianto. Tu ne peux pas prendre de vacances, dit-il d’un ton raisonnable. Pas maintenant. Plus tard.
– En fait, Monsieur, il s’agit du meilleur moment, répliqua Ianto, son ton encore plus raisonnable, voire vaguement réprobateur, comme si Jack était un enfant capricieux. Les observations montrent que le Rift est stable et le restera un certain temps.
– C’est trop soudain. Nous avons besoin de temps pour nous organiser sans toi.
– J’ai laissé toutes les instructions nécessaires. »
À cet instant, Jack comprit que Ianto était sérieux.

¤

« Mais qu’est-ce qu’il peut bien se passer, là-haut ? demanda Owen.
– Je ne sais pas, mais Jack a l’air perturbé », murmura Toshiko.
Leur capitaine s’était écarté de Ianto et paraissait très agité. Un sourire de sinistre satisfaction étira les lèvres de Gwen.
« L’exploitation a un prix, ricana-t-elle, et il est en train de le découvrir. »

¤
Jack croisa les bras, contrarié.
« Qu’est-ce que tu veux faire ? Tu irais où ?
– Je me reposerai. À la campagne.
– À la campagne », répéta Jack doucement.
Il scruta Ianto qui réussit à ne pas détourner les yeux.
« Tout seul ? »
Ianto ne prit pas la peine de répondre, Jack retourna s’asseoir.
« Très bien, très bien, fais ce que tu veux !
– Merci, Monsieur. »
Alors que Ianto était sur le point de sortir, il ajouta :
« C’est pour me punir, hein ? »
Un sourire effleura les lèvres de Ianto.
« Ne soyez pas mélodramatique, Monsieur. Ma vie ne tourne pas autour de vous. »
Un ‘Menteur’ flotta entre eux.
« Tu vas le regretter à ton retour ! Ce sera un tel bazar que tu ne pourras plus sortir pendant des mois ! »
Pas de réponse ; Ianto s’éloigna, descendit les escaliers et Jack le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière la porte blindée, vers la réception. Puis il se leva et alla s’accouder à la barrière pour annoncer la nouvelle aux trois petits curieux.
« Ianto part en vacances, les enfants. Dix jours. »
Il apprécia le silence de consternation et d’infinie terreur qui accueillit ses paroles. Ah, la satisfaction de savoir qu’ils étaient conscients de la gravité de la situation !
« Faites pas cette tête ! intervint pourtant Gwen. C’est normal ! Ianto aussi a besoin de se reposer de temps en temps ! »
Tous les regards convergèrent vers elle.
« C’est toi qui lui a mis cette idée dans le crâne ? s’exclama Owen.
– Ianto a des droits, rétorqua Gwen, butée.
– Oh bordel, vous verrez qu’après elle voudra qu’on libère le ptéro !
– Bon, et bien je crois que nous avons trouvé notre remplaçante temporaire, conclut Jack.
– Hein ? »
Il pouvait l’entendre blêmir. Il sourit.
« Ne t’inquiète pas, Gwen. Ianto a laissé des instructions. »

¤

TOSHIKO : Coucou, Ianto
IANTO : Coucou
TOSHIKO : Jack nous a dit que tu prends des vacances
IANTO : Oui
TOSHIKO : A la campagne.
IANTO : Oui
TOSHIKO : Tout seul.
IANTO : Oui
TOSHIKO : A la campagne.
IANTO : Je sais où je vais. Je ne risque rien.
TOSHIKO : Je sais. Je sais.
TOSHIKO : Prends une arme quand même
TOSHIKO : Donne des nouvelles de temps en temps. Et envoie-moi une carte postale.
IANTO : J’y penserai, promis.
IANTO : Toshiko ?
TOSHIKO : Oui ?
IANTO : Est-ce que tu peux jouer de temps en temps avec Myfanwy ? Elle s’ennuie
TOSHIKO : Je ferai de mon mieux
IANTO : Merci

[fin de la conversation]

¤¤¤

Il fallait plus de trois heures de voiture avant d’atteindre Wyen, plus à cause des mauvaises routes que de la distance. Ianto avait pris soin de partir en tout début d’après-midi pour ne pas devoir conduire de nuit. Les portes de son Audi étaient verrouillées et à l’insistance de Toshiko, il avait placé un pistolet dans la boîte à gants.
Wyen était identique à son souvenir, ou presque. Un petit village comme un autre, perdu dans la campagne. Ses grands-parents dormaient au cimetière et leur maison avait été vendue à des gens de Cardiff qui voulaient faire respirer le grand air à leurs enfants.
Cela faisait des années que Ianto n’y était pas revenu, pas depuis leur mort, et il n’y venait déjà plus beaucoup avant. Le manque de temps servait d’excuse facile, le manque d’efforts en était une meilleure. Ils n’avaient même pas connu Lisa.
Il gara sa voiture dans la cour de la ferme où il avait loué une chambre, réussit à rester stoïque devant son hôtesse.
Elle ne portait ni fusil ni grand couteau et lui parlait gallois, signe certain d’humanité. À échanger avec elle, il découvrit soudain que cela lui avait manqué, le gallois, et il se rappela la voix rocailleuse de sa grand-mère, la main de son grand-père sur la sienne lorsqu’il lui apprenait à pêcher. Il se demanda si l’on pouvait toujours accéder au lac.
Ce soir-là, Ianto verrouilla la porte de sa chambre, plaça une chaise sous la poignée. Ses mains ne tremblaient presque pas.
L’épuisement le vainquit quelques heures plus tard et son sommeil fut parsemé de cauchemars.

¤

« Il reste des cookies ? demanda Owen, grognon.
– Lève-toi et regarde dans le placard, répondit Toshiko. Qu’est-ce que tu as, avec les cookies ? Tu n’arrêtes pas d’en manger, en ce moment.
– Je sais pas, j’ai tout le temps envie d’en manger, c’est tout.
– Ah ! Les Weevils ! » s’exclama Gwen.
Les deux autres la dévisagèrent.
« Me dis pas que t’as oublié de les nourrir, grogna Owen d’un ton d’avertissement.
– Non, non, mais je viens de me souvenir que Ianto leur donne des cookies de temps en temps, vous croyez que ça leur manque ?
– Ianto donne des cookies aux Weevils ? répéta Owen. Tu plaisantes ? Mais il est complètement allumé ! Et pourquoi pas du thé, aussi ? Il les prend pour quoi, des caniches ?
– Peut-être, acquiesça Toshiko en réponse à Gwen. Je sais que son café me manque, sans offense… »
Gwen agita la main pour indiquer qu’elle ne lui en voulait pas.
« Courage ! déclara-t-elle. Ianto va revenir reposé et encore plus efficace !
– Ouais, s’il se fait pas bouffer avant. AILLEUH ! Mais t’es folle ? »
Se recevoir une souris infrarouge en pleine tête ne faisait pas du bien. Toshiko s’était levée, les mains tremblantes de fureur.
« Tu es vraiment détestable, Owen ! Je vais voir si Jack a besoin de quelque chose, dit-elle, la voix tendue, avant de monter les escaliers.
– T’es vraiment con, des fois », fit Gwen.
Owen détourna les yeux avec une petite grimace. Gwen se leva à son tour et partit en direction de la cuisine.
« Tu me ramènes des cookies ? »
Un geste obscène fut la seule réponse. Le ptérodactyle passa au-dessus d’Owen, piailla.
« Oh ta gueule, marmonna-t-il. C’est dur pour tout le monde. »

¤

Ianto n’était plus certain de savoir ce qu’il était venu faire ici. Il avait renoncé à une quelconque paix intérieure le jour de Canary Wharf. Même s’il se débarrassait de ses cauchemars sur les couteaux de bouchers et de sa peur d’ouvrir le frigo, il resterait tellement de choses dont il ne guérirait jamais que cela ne valait peut-être pas le coup.
Ou peut-être qu’il était là pour réaliser qu’il n’y aurait jamais de retour en arrière possible. Il pensait souvent au Retcon. Il se demandait si cela effaçait vraiment tout ou s’il vous restait des impressions de déjà vu, si vous vous réveilliez en sursaut à cause d’horribles rêves sans aucun sens, si la sensation de ne jamais être en sécurité continuait à vous serrer la gorge.
Le bip de son téléphone portable le sortit de sa rêverie. Il sourit. Jack.
« Tic tac, je chronomètre ton absence. »
Ianto éclata de rire.


¤

« Jack ? »
Le regard de leur capitaine était perdu dans le vague. À l’appel, il se focalisa sur Toshiko, lui sourit.
« Du neuf ? » demanda-t-il avec de l’espoir dans la voix.
C’était tellement calme, ces derniers temps.
« Non, enfin si, j’ai… » Elle lui tendit quelque chose. « J’ai reçu une carte postale de Ianto. Je me suis dit… Enfin, peut-être que tu veux la voir ? »
Jack garda le silence un instant puis accepta le rectangle de carton.
« Il y a du favoritisme, ici, s’amusa-t-il, mais pas vraiment.
– Je lui ai demandé ! dit précipitamment Toshiko. Avant qu’il parte ! Je lui ai fait promettre de…
– Je plaisantais, Tosh. »
Jack se concentra sur la carte.




Hello Tosh
Rien à voir avec l’endroit où je suis mais le choix est restreint, il n’y a pas vraiment de carte postale du coin.
Je vais bien.
Les collines sont vertes et il fait beau, curieusement. Je parle tellement gallois que j’aurais oublié mon anglais en rentrant. Une bonne occasion pour vous le faire apprendre.
J’espère que tout se passe bien de ton côté et que les extraterrestres se tiennent tranquilles.

Ianto

PS : N’oublie pas Myfanwy



Jack lâcha un rire bref. « Favoritisme, je te dis. »

¤

Il ne se souvenait pas que les eaux du lac étaient si vertes. Il ne se souvenait pas s’ils avaient jamais attrapé de poissons non plus, d’ailleurs.
Ianto avait froid et Cardiff lui manquait mais il savait que s’il rentrait maintenant, il ne pourrait s’empêcher de rejoindre Torchwood ; Jack aurait ce petit sourire conquérant et Ianto n’avait pas toujours envie de lui donner satisfaction.
Il entendit des pas derrière lui, sentit un corps s’arrêter à quelques centimètres du sien. Un lent sourire lui étira les lèvres.
Bien sûr, si on venait le chercher, c’était différent.
Deux bras autour de sa taille, un menton sur son épaule.
« Il me reste encore quatre jours de vacances, fit-il remarquer.
– Tu peux les passer à Cardiff », répondit Jack.
Ianto devrait se demander comment il l’avait retrouvé, mais supposait que cela n’avait pas d’importance, finalement. Il s’agissait de Jack Harkness.
« Si je rentre à Cardiff je ne serai pas en vacances.
– Le ptérodactyle te réclame…
– Uh uh.
– Et si on bâillonne Owen pour le reste de tes vacances ?
– Là je vais peut-être envisager d’y réfléchir… »
Le rire de Jack à son oreille, chaud. Ianto se retourna, sourire en coin.
Vous pourriez rester avec moi, aurait-il voulu dire mais il ne le fit pas. Ce serait outrepasser ses droits, demander plus que Jack n’avait l’intention de lui accorder et Ianto savait rester à sa place. Il avait de l’entraînement.
Il savoura le baiser comme une gourmandise trop peu accordée. Embrasser ne serait plus jamais la même chose après Jack, pensa-t-il.
Il n’y aura pas d’après-Jack, souffla une voix en lui, mais il l’ignora. Il avait cru aussi qu’il n’y aurait pas d’après-Lisa.
« On rentre ? » souffla Jack et il acquiesça.
Jack lui prit la main, Ianto le suivit, un demi pas derrière.

(fin)

Note de fin : Ianto vouvoie Jack parce que ça lui va bien. :D

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